Une équipe internationale de chercheurs, sous la houlette du paléontologue français, Vincent Perrichot, a découvert une espèce de fourmi-licorne (non vous ne rêvez pas !), incarnation en miniature d’un fantasme onirique qui peuple encore nos esprits contemporains. Cette mise en lumière concernerait une espèce de fourmi, dont quatre spécimens ont été exhumés de l’oubli (en réalité d’un ambre birman), et qui va être étudiée davantage pour en percer encore et encore moult mystères avec une seule quasi-certitude pour l’instant : son âge qui est évalué à 99 millions d’années. Son schéma corporel et une étude faciale lui valent le nom de baptême scientifique de Ceratomyrmex ellenbergeri.
La fourmi-licorne : une nouvelle espèce ayant aujourd’hui disparue et tirée de son sommeil éternel et caché par une équipe tricéphale internationale
Le faciès de cette nouvelle espèce éteinte comme 2 000 autres (les fourmis appartiendraient à 12 000 espèces différentes actuellement vivantes dans le monde en date de 2009 : imaginez le nombre d’individus !) appelée très joliment « fourmi-licorne » est des plus surprenants. « Imaginez un crâne humain où la mâchoire inférieure serait modifiée en une paire de larges faucilles dont les lames pointeraient bien au-dessus de la tête, et dont le milieu du front serait surmonté d’une longue brosse en forme de spatule » explique Vincent Perrichot, paléontologue et enseignant à l’Université de Rennes-1. Pareille découverte n’est pas de son seul ressort mais est une récompense partagée avec ses collègues Bo Wang (Institut de géologie et de paléontologie de Nankin) et Michael Engel (université du Kansas). Les trois heureux explorateurs à remonter le temps, dans des proportions vertigineuses, s’en félicitent, par l’intermédiaire la très sérieuse et prestigieuse revue Current Biology qui a diffusé ce scoop concernant l’évolution.
Une mandibule supplémentaire à l’utilité reconnue pour la fourmi-licorne afin de s’emparer de nourriture avec un penchant carnivore affirmé
La mandibule supplémentaire, dont est dotée la fourmi-licorne, constituait à n’en presque pas douter, un instrument de chasse parfaitement adapté à son environnement et sa nourriture de prédilection. Pour la décrire avec plus de précisons, cette corne est couverte de longues soies et d’une brosse de courtes épines, ce qui induit qu’elle serait loin d’être dénuée de toute sensibilité mais au contraire que cette dernière serait sur-développée pour s’emparer avec une perception sans failles d’une proie. Vincent Perrichot, l’explique ainsi dans le Blog Passeur de sciences : « ce système sensitif devait permettre d’évaluer précisément la taille et la position de l’objet saisi entre les mandibules et la corne, voire de le stabiliser par friction avec les épines ». Il poursuit : « L’idée est que ces structures étaient utilisées à des fins de prédation, plutôt que pour manipuler des brindilles ». L’espace très grand entre les mandibules et la corne suggère que les proies attrapées par la fourmi-licorne étaient grandes, « des myriapodes, des arachnides, des blattes, etc ».
0 commentaires