Nous avons l’impression de le répéter mais le sport est bénéfique pour la santé et ce quelque soit l’âge. Force est de constater, avec amertume cependant, une faiblesse propre à la jeune génération : nos enfants auraient perdu, énormément, en termes d’endurance, ce qui n’a pas échappé au regard lucide du quotidien Le Monde. dans son édition du mardi 29 août. Le journal s’est appuyé sur le fameux test du bip-bip, pour en arriver à la conclusion suivante : une sportivité qui est hélas en perte de vitesse chez les enfants !
Qu’est-ce que le test du bip-bip utile pour savoir sa capacité respiratoire maximale et les limites de son endurance ?
Ce test imaginé par Luc Léger a été conçu pour les enfants de 6 à 18 ans, quelque soit leur niveau de pratique sportive.
Il s’agit d’un test d’endurance avec une évaluation extrapolée de la consommation maximale d’oxygène. Ce test est reproductible mais également comparatif : il permet de suivre l’évolution de la vitesse maximale d’aérobie.
Le sportif doit se placer sur la ligne de départ, et réaliser soit le plus grand nombre d’allers/retours à des vitesses progressivement accélérées soit accélérer sa vitesse au passage de chaque indice de marquage (plot ou ligne) situé tous les 20 mètres sur la piste d’athlétisme.
Le sportif s’arrête quand il n’est plus capable de suivre le rythme imposé et ne peut pas rejoindre le plot ou la ligne dans les temps au passage du bip ou du signal.
Le travail de fourmi d’un chercheur australien atteste que les capacités physiques des jeunes se sont hélas effondrées
En 1970, un collégien mettait en moyenne trois minutes à courir 800 mètres. Aujourd’hui, il en met quatre, soit une baisse de 25% en 40 ans, selon les travaux d’un chercheur australien ayant mis en avant des carences sur le plan des capacités physiques concernant la jeunesse actuelle.
Ce verdict sans appel est le fruit d’un travail de longue haleine avec la compilation de 177 études qui ont mobilisé un demi-million d’enfants et d’ados, soit une tranche d’âge qui va de 9 ans à 17 ans. Le test du bip-bip aurait été retenu comme un critère valable et fiable dans plusieurs de ces études.
La capacité d’aérobie a accusé une baisse notable de 0,35% par an. Nous parlons également de processus d’aérobie qui se définit par l’alimentation des muscles, qui ne peut se passer d’oxygène, dont les besoins varient suivant l’intensité et la durée de l’effort. Parfois, le corps dit stop : on parle alors d’anaérobie.
L’absence ou l’insuffisance patentes d’activité physique chez les jeunes s’expliquent par l’obésité et la sédentarisation
Revenons sur les racines de cette érosion sportive chez la jeunesse actuelle, en se basant sur un rapport émis en février 2016 par l’Agence nationale de sécurité sanitaire des aliments (Anses) . Les deux fléaux majeurs, aux effets dévastateurs, qui expliqueraient ce désamour pour le sport, sont le surpoids et l’obésité, qui n’ont eu de cesse de progresser. La sédentarité mérite elle aussi de figurer sur ce triste podium et nous lui accordons la première place.
Selon le rapport, 71% des adolescents de 15 à 17 ans sont frappés par une sédentarisation excessive : si nous traduisons cette réalité en chiffres, cela veut dire, passer un seuil dangereux de plus de quatre heures quotidiennement assis ou allongé au domicile familial. L’Anses tire la sonnette d’alarme puisque beaucoup de complications de santé à l’âge adulte prennent naissance lors de l’enfance. Le sport a des vertus méritant d’être mises plus en avant.
Mais nous ne pouvons que constater amèrement que, en cette année 2017, 4 jeunes sur 5 n’accorderaient au sport moins d’une heure par jour. L’Anses avait pourtant mis la barrière plus haut avec au moins 3 heures d’activité physique par jour chez les moins de 5 ans et 60 minutes d’activité d’intensité modérée à élevée chez un spectre plus large de 6 à 17 ans. Les écrans sont également un ennemi notable absorbant les enfants plus de 2 heures par jour.
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