Aux Etats-Unis, selon la FDA (Food and Drug Administration), qui joue son rôle de gendarme veillant aux autorisations de mise sur le marché de nombreux médicaments et à leur circuit sain du laboratoire au consommateur, une interdiction est désormais de rigueur concernant plusieurs substances présentes dans des savons antibactériens et produits cosmétiques. Ces substances, dont le danger était sous-estimé, sont d’une efficacité antimicrobienne, qui est de plus très contestable. L’éviction de plusieurs paraît inévitable.
Des substances potentiellement dangereuses pour l’homme et dont la vocation première qui est l’hygiène ne serait pas si efficace que cela
Une vingtaine d’ingrédients sont dans la ligne de mire de cette décision, au calendrier précis tout comme aux exigences implacables. Les plus spécialement visés, de plus massivement utilisés, sont le triclocarban et le triclosan, sur lesquels plane un sombre soupçon d’être des perturbateurs endocriniens. Les fabricants sont dos au mur : ils ont un an pour retirer les substances de leurs produits ou ils seront exclus de toute commercialisation. Selon la directrice du centre d’évaluation et de recherche de la FDA, « Les consommateurs pourraient penser que ces savons antibactériens sont efficaces pour empêcher la propagation des microbes mais nous ne disposons d’aucune indication scientifique montrant qu’ils sont meilleurs que le savon ordinaire ou que l’eau ».
La décision n’implique cependant pas les désinfectants pour les mains (gels hydroalcooliques), dont l’alcool est l’ingrédient principal, remportant un succès incontesté, et de plus en vente libre.
Une joie immense pour les défenseurs des consommateurs face à cette décision irrévocable de la FDA (Food and Drug Administration)
Le chiffre astronomique suivant a de quoi étonner de par sa démesure : plus de 2000 produits antibactériens actuellement sur le marché contiennent au moins l’une des substances désormais interdites. La puissante association américaine de défense des consommateurs, baptisée « Environmental Working Group » s’est félicitée de cette interdiction salubre voire salvatrice : « Cette décision est une grande victoire pour la santé humaine et l’environnement » a déclaré son président Ken Cook.
De leur côté certains fabricants, universellement connus, comme Jonhson & Jonhson et Procter and Gamble, fleurons de l’industrie américaine, ne désirant pas voir leur blason se ternir, ont déjà pris des mesures pour une mise à l’écart de certaines de ces substances, sans tarder…
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