Une campagne de sensibilisation et de prévention, pour le moins ambitieuse, a été lancée ce jeudi 12 mai 2016 par plus de 2 000 médecins, des gynécologues, des endocrinologues ainsi que 2 services hospitaliers de Limoges, pour alerter les Français sur les dangers qui émanent, de façon indubitable, des perturbateurs endocriniens, constituant une menace, en termes de santé publique. Nous y sommes tous exposés avec des populations se révélant plus à risques que d’autres : nous pensons tout particulièrement aux futures mamans et à leur progéniture. C’est d’ailleurs à l’attention de ces dernières que le slogan suivant a été retenu : « La société doit protéger les femmes enceintes et leurs bébés ». Il est le cri de ralliement de l’association Alerte des Médecins sur les Pesticides, à l’initiative de cette bataille engagée, face à Goliath.
Que sont succintement les perturbateurs endocriniens ? Quels sont les dangers réels à ne surtout pas sous-estimer les concernant ?
Selon la définition fiable de l’Organisation mondiale de la santé, un perturbateur endocrinien est une substance extérieure à l’organisme, qui altère, avec une nocivité réelle, des fonctions liées aux organes qui sécrètent des hormones (nous pouvons en retenir plusieurs : thyroïde, ovaires, testicules, hypophyse). Cette substance peut non seulement avoir un impact révélé négatif sur la synthèse, le transport, la dégradation ou le mode d’action des hormones, avec de plus, souvent, un caractère irréversible. Pour éclaircir le bien-fondé d’une campagne très largement suivie par le corps médical, il convient de souligner 2 points cruciaux : d’une part, une large exposition de la population aux perturbateurs endocriniens (les Français sont, ne manquons pas de l’occulter, davantage exposés aux PCB, avec des taux plus inquiétants que leurs voisins européens, tout comme aux phtalates et à des composés issus également des pesticides). D’autre part, les liens sont de plus en plus établis, entre l’exposition aux PE et les troubles de la fertilité, du système reproducteur et du développement cérébral des enfants.
Des perturbateurs endocriniens surnuméraires et présents (presque partout) ? Quelles solutions ont été adoptées à leur encontre ?
On ne peut que déplorer la présence, plus ou moins mise en lumière, des perturbateurs endocriniens dans des produits de tous les jours et dont les visées sont pour le moins variées : sans sombrer de la négligence la plus totale à la paranoïa la plus excessive, ils entrent dans la composition des teintures pour cheveux, des produits ménagers, des rouges à lèvres, sans oublier dans le registre du maquillage, des vernis à ongles. Ils sont aussi décelables dans les jouets en plastique ou même, danger suprême et largement usité, quand l’on se risque, par ignorance, à réchauffer des aliments au micro-onde dans des récipients, dont la matière se révèle être le plastique. Les solutions, mises en avant, depuis le 12 mai, par les médecins, dont la participation volontaire est active, se résument ainsi : des phrases, qui en appellent à une vigilance accrue, sont affichées dans les salles d’attentes des cabinets des praticiens étant libéraux ainsi que dans celles des hôpitaux ; à noter la mise à disposition gratuite de guides destinés à destituer les mauvaises habitudes et suggérer des solutions alternatives saines.
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