La loi sur la fin de vie a évolué le 2 février 2016, mais de nombreuses personnes ignorent encore les termes de ces nouvelles mesures, plus de 90% ne sont pas conscients des options proposées. Elle désigne les derniers moments de vie d’une personne arrivant en phase terminale d’une affection grave, incurable. Pour le corps médical, le but ce n’est pas de guérir mais de soulager, d’apporter jusqu’à la fin une qualité de soins apte à prendre en charge les symptômes pour que la patiente ne souffre pas. Comment éviter l’acharnement thérapeutique, comment apaiser les souffrances du malade ? Voici les interrogations de l’entourage.
Une nouvelle loi se penche sur la fin de vie des patients
Penser à sa fin de vie n’est pas une chose facile, c’est presque quasi impossible pour de nombreuses personnes. Nous devons jongler avec les combats virulents des opposants et la détresse des malades, des familles, de la douleur inutile, des soins palliatifs… La loi va peut être enfin faire évoluer les choses dans la dignité, le respect de celui qui souffre. Elle était souhaitée par le président de la République, le droit à une sédation profonde, continue jusqu’au décès, une mesure essentielle. Existe t-il une bonne mort ? Difficile de répondre, mais tout le monde souhaite partir dans la sérénité sans souffrance et dans l’apaisement. C’est sûrement le meilleur compromis qu’un malade peut demander à la vie.
Le ministère de la santé lance une campagne d’information afin de mieux faire connaitre cette loi votée par le parlement en février dernier. Elle est coordonnée par le centre national des soins palliatifs et de la fin de vie. Les malades avec ces nouvelles mesures peuvent refuser l’acharnement thérapeutique, mais l’arrêt des soins se fait avec les professionnels de santé. Il faut tout de même rappeler un point important, le suicide assisté et l’euthanasie ne sont toujours pas autorisés. Il y a plus d’un mois que la loi a été adoptée, cette campagne n’est-elle pas un peu tardive ? La loi incite à la rédaction des directives de la fin de vie, seulement 2% des Français ont rempli actuellement ce document.
Les Français doivent se prononcer sur la fin de vie qu’ils souhaitent
Peut on dire qu’en France, on meurt mal ? C’est sans doute un peu vrai, c’est l’objectif de cette nouvelle loi, améliorer les derniers instants. Le cas Vincent Lambert a lui seul animé le débat sur la fin de vie, sept ans après son accident de la route, le sort de cet homme de 40 ans n’est toujours pas résolu, pour lui, la loi ne va sans doute rien changer, puisqu’il est dans l’incapacité de communiquer ses volontés, il n’a pas non plus rédigé ses directives anticipées. L’euthanasie active n’est permise que dans quatre pays, la Colombie, les Pays Bas, le Luxembourg, la Belgique, le suicide assisté est légal en Suisse ainsi que dans 4 états Américains (Washington, Montana, Vermont, Californie, Oregon). En Italie, l’euthanasie est passible d’emprisonnement. Cette nouvelle campagne lancée en début de semaine vise le grand public, elle invite chaque personne à dire de son vivant ce qu’elle souhaite pour sa fin de vie au cas où elle n’aurait plus la possibilité de le faire à cet instant.
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