Le corps sans vie d’un chirurgien, spécialiste en neurochirurgie pédiatrique, âgé de 36 ans et père de 3 enfants, a été découvert vers 7H00 du matin, ce jeudi 2 novembre, dans le bureau des infirmiers des blocs opératoires de l’hôpital Michallon. C’est du moins ce qui ressort d’un communiqué émanant de la direction.
L’hypothèse du suicide par overdose d’un jeune chirurgien aux qualités reconnues, aussi bien sur le plan professionnel que sur le plan relationnel, est une tragédie unanimement éprouvante
Selon les premières constatations de la police, le médecin se serait servi d’une seringue contenant de l’insuline et du curare avec une dose fatale. Le décès a eu lieu durant la nuit de mercredi à jeudi. L’enquête qui a été ouverte nous en apprendra plus dans les jours prochains même si la piste du suicide est privilégiée. L’autopsie du corps va être pratiquée à l’institut médico-légal dès aujourd’hui.
Il était « très apprécié par l’ensemble des équipes et reconnu par les étudiants comme un excellent enseignant », souligne la direction de l’hôpital, qui évoque des « circonstances tragiques » en s’associant en même temps à la douleur de la famille. L’incompréhension est vive même si le praticien a laissé une lettre aux motifs personnels mais dont nous ignorons le contenu par souci de respect et de pudeur.
Une cellule d’urgence médico-psychologique a été mise en place au sein du Centre hospitalier universitaire Grenoble Alpes (Chuga) et un CHSCT extraordinaire va se tenir ce vendredi 3 novembre
La communauté hospitalière est « très affectée par la disparition de ce grand professionnel » à tel point qu’une cellule d’urgence médico-psychologique a été activée pour faire face au choc émotionnel qui cause une peine variable à chacun et chacune. L’ensemble du personnel du Centre hospitalier universitaire Grenoble Alpes (Chuga) peut bénéficier de ce soutien qui est réellement des plus précieux.
Dans l’attente des résultats approfondis de l’enquête, un Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) extraordinaire va se tenir ce vendredi 3 novembre au Centre hospitalier universitaire Grenoble Alpes profondément endeuillé. Un hôpital peut être assimilé à une grande famille même si le professionnalisme prime : la force d’un collectif est nécessaire pour faire face avec aplomb à une telle épreuve.
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