231 000 nouveaux cas diagnostiqués en une semaine ! C’est le bilan hebdomadaire le plus lourd de l’épidémie de grippe en France métropolitaine qui a su conquérir tout l’Hexagone. Le virus, qui se décline sous plusieurs souches, a débarqué sur le tard, il y a maintenant déjà un mois, durant sa saison de prédilection, qu’est l’hiver propice à la propagation de nombreuses maladies, nos défenses immunitaires étant moins efficaces. Même si 750 000 cas ont déjà été contaminés par les diverses souches circulantes, les spécialistes lui reconnaissent un caractère modérée, avec beaucoup de cas graves en moins, par rapport l’année 2014 notamment. La grippe est donc désormais installée dans toutes les régions hexagonales. Si l’on se fie aux données de l’lnVS (Institut de Veille Sanitaire et son bulletin épidémiologique hebdomadaire dont nous sommes désormais coutumiers), le redoutable pic épidémique n’a pas encore été cependant atteint et est attendu dans les deux prochaines semaines. Doit-on s’inquiéter légitimement ou patienter précautionneusement en évitant toute forme de contagion (rappelons que le contact inter-humain, comme les fluides corporels, est un des vecteurs principaux de transmission recensés : lavez-vous les mains régulièrement) ?
La France entière est désormais dans le rouge avec un seuil épidémique qui est dépassé partout : déjà plus de 750 000 cas de grippe recensés en 4 semaines !
En France métropolitaine, la semaine dernière, le taux d’incidence des cas de syndromes grippaux a été estimé à 355 cas pour 100 000 habitants, ce qui est vraiment très largement au-dessus du seuil épidémique fixé à 156 cas pour 100 000 habitants. C’est la quatrième semaine consécutive au-dessus du seuil épidémique (pulvérisé plus que dépassé !) mais les disparités entre les 22 régions affectées, sont nombreuses avec une claque magistrale, pour au mois 14 d’entre elles, étant enlisées dans le rouge le plus vif. A l’échelle régionale, sans doute l’une des plus éclairantes, les taux d’incidence les plus élevés ont été observés en Rhône-Alpes (770 cas pour 100 000 habitants), Languedoc-Roussillon (500) et Ile-de-France (446). Notons que l’InVS se base sur l’ancien découpage administratif avec toujours des taux dévoilés chaque semaine concernant 22 régions (qui ne sont plus que 13 réellement depuis le nouveau découpage administratif désormais en vigueur en France). Selon le réseau de surveillance Sentinelles-Inserm, qui ne prend en compte que les grippes avec une fièvre supérieure à 39 degrés, le nombre total est de 757 000 personnes ayant consulté un médecin généraliste pour des syndromes grippaux en 4 semaines d’épidémie.
La grippe se joue de nous avec une souche de type B et un bilan funeste de 16 victimes : l’excellente nouvelle à contrario est la fin proclamée de la « gastro » !
La souche la plus souvent active en France (contrairement au reste de l’Europe où c’est la souche de type A qui prévaut largement) est de type B lignage Victoria. Si elle est absente dans la composition du vaccin, elle ne constitue heureusement pas la plus terrible avec des complications très rares. Au total, 4 844 passages aux urgences pour grippe sont tout de même à être relevés au cours de la semaine tout juste écoulée. Parmi ces derniers, 283 ont été contraints à une hospitalisation salvatrice. Selon l’InVS, 197 cas graves ont été admis en réanimation la semaine dernière, dont 16 sont décédés, soit un « nombre de cas graves deux à quatre fois inférieur » à ceux observés lors des deux dernières saisons hivernales. L’âge moyen des patients était de 56 ans, avec des facteurs de risques multipliés et seulement 40 d’entre eux avait opté pour le vaccin. Notons que le réseau Sentinelles, a dans la foulée annoncé officiellement la fin de l’épidémie de « gastro », précisant que les cas vus par les médecins généralistes sont en dessous du seuil épidémique pour la deuxième semaine consécutive : 160 cas pour 100 000 habitants la semaine dernière contre 165 la semaine précédente (le seuil a un au taux d’incidence de 183 cas pour 100 000 habitants).
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