Mais quel est ce phénomène d’alcoolisation en vogue, surtout chez les jeunes femmes, nommé « drunkorexia » (alcoolorexie) ? Cette appellation anglophone est un néologisme issu d’un mix entre « drunk » (saoul en français) et « anorexia » (anorexie dans la langue de Molière). Ce trouble du comportement alimentaire se résume à restreindre ses apports caloriques, en semaine, afin de conserver la ligne (encore un diktat de la minceur obsessionnelle) en mangeant très peu (trop peu pour être en bonne santé) dans le but de boire, de façon décomplexée, beaucoup d’alcool lors des soirées festives, surtout le weekend. L’alcool est, en effet, très riche en sucre, d’où le choix malsain de lui accorder plus de place qu’à l’alimentation.
Manger moins (économiser ses calories) pour pouvoir boire plus (l’alcool est riche en sucre) : c’est le jeu dangereux de l’alcoolorexie concernant 60 % des étudiantes américaines
Selon The Independent, il y a, indéniablement, un nombre étant de plus en plus élevé de femmes qui n’hésitent aucunement à sauter radicalement des repas ou réduire de façon spartiate un apport calorique journalier afin de se réserver des calories étant tout spécialement dévouées à leur consommation d’alcool. Ceci n’est pas sans rappeler l’anorexie sans oublier le binge-drinking. Si les hommes sont touchés par cette hygiène de vie qui laisse tout particulièrement à désirer, l’alcoolorexie affecte surtout les femmes, comme le dévoile une récente étude, qui évalue à 60% le pourcentage des étudiantes américaines concernées par ce qui pourrait devenir, s’il n’est pas endigué, un problème sérieux de santé publique. Car, on le sait, l’alcool à l’excès et/ou au long cours, tue (on pense à la cirrhose et à d’autres signaux d’alerte).
Il n’est pas aisé pour la femme contemporaine de résister à la dictature de la minceur pour plaire aux homme de même qu’à l’alcool nécessaire pour s’intégrer avec un esprit festif
L’alcoolorexie est, avant tout, le problème difficile d’être tout simplement une femme, libre en théorie, mais prisonnière en réalité du culte de la minceur, comme en témoigne le fitness ayant, plus que jamais, le vent en poupe. Les femmes sont, de même, invitées ou participent à des soirées où l’alcool coule à flots et pour paraître libérées, elles n’hésitent pas à miser très dangereusement sur une consommation excessive avec des déboires qui rejoignent le binge-drinking (complications qui sont physiques et mentales). Tout cela se déroule en grande majorité le weekend où l’alcool (déjà très calorique) appelle généralement l’indispensable pizza (elle aussi très calorique) pour clore la soirée. Jouer ainsi au yo-yo avec son équilibre calorique est nocif pour l’estomac vide que l’alcool agresse.
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