Le réseau environnemental santé vient de rendre son verdict, le nombre d’AVC en Alsace a considérablement augmenté ces dernières années. La pollution de l’air serait à l’origine de ce record plutôt inquiétant. Le taux a en effet été multiplié par quatre entre 1997 et 2014, chez les moins de 45 ans, ce chiffre a été multiplié par trois. Pourquoi assiste t-on à une telle augmentation des AVC dans cette région du nord de la France ? Le bas Rhin est plus touché que le haut Rhin. Selon la présidente du réseau environnemental santé, ce phénomène est presque passé inaperçu.
Un accident vasculaire cérébral est une défaillance de la circulation du sang au niveau d’une région du cerveau, chez la majorité des cas, il n’y a pas de signes précurseurs de la crise
Les accidents vasculaires cérébraux ont des conséquences qui peuvent varier d’une personne à l’autre, de nombreux patients gardent des séquelles, seulement un malade sur dix récupère complètement. La gravité de la crise dépend de la région du cerveau qui est touchée, plus elle privée d’oxygène longtemps plus les séquelles se révèlent être importantes. L’hypertension artérielle est un facteur déterminant de l’apparition d’un AVC ainsi que la consommation de tabac, d’alcool, l’obésité, le diabète, les problèmes cardiovasculaires, une alimentation trop riche, le cholestérol. Ce sont également des facteurs aggravants ainsi que le stress, la dépression. Face à un AVC, plus d’un tiers des Français n’ont pas le bon réflexe, dès le premier signe, il est primordial d’appeler le 15. Les symptômes sont les mêmes chez les hommes et les femmes. Grâce aux avancées en matière de prévention, la prévalence des AVC a diminué au cours des dernières décennies pourtant dans certains départements, de nombreux cas ont fait exploser cette stabilisation.
Seulement 20 à 30% des patients ayant eu un AVC retrouvent une activité professionnelle
Pourquoi le département alsacien compte t-il un si grand nombre d’AVC ? Une des causes mise en avant par le réseau environnemental santé serait l’urbanisation importante de cette région avec une pollution de l’air très marquée. Les systèmes de chauffage, les moteurs diesels, toutes ces particules fines sont responsables de cette augmentation des AVC en Alsace. Une bonne nouvelle dans ce rapport plutôt inquiétant, lorsque l’on diminue la pollution de l’air, on restreint les facteurs aggravants, pour ne citer que la ville de Tokyo qui a interdit les moteurs diesel, il y aurait eu une baisse significative des particules fines de 40 à 55%, la mortalité a également régressé de 10 à 20%, l’incidence des maladies cardiovasculaires a chuté de plus de 8%, celle des AVC de 10%, des chiffres avancés par le réseau environnemental santé. Il est donc possible de faire inverser la tendance, aux politiques désormais de jouer le jeu.
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