Le pape François a évoqué le génocide arménien en ne pesant pas ses mots. Cette reconnaissance est largement appréciée.
Le pape François a souhaité reconnaitre le massacre des Arméniens comme un génocide alors que de nombreux Turcs vivent encore dans le déni et certains sont persuadés que cela n’est jamais arrivé. Il faut tout de même noter que d’avril 1915, près de deux tiers des Arméniens qui étaient en Turquie ont été massacrés. Certains ont pris la fuite et ont trouvé refuge en France en débarquant à Marseille. En France, le réalisateur Henri Verneuil s’est battu jusqu’à son dernier souffle pour que ce génocide soit reconnu comme tel.
Le pape François reconnait le massacre comme le génocide arménien
Le pape François est donc à l’origine d’un geste fort et symbolique qui a été observé lors de la messe de ce dimanche. Il a utilisé le terme de génocide alors que le massacre des arméniens avait commencé il y a cent ans. En 1989, Achod Malakian connu comme Henri Verneuil avait écrit une lettre ouverte parue dans le journal Libération. Il précisait que les routes avaient été jonchées par des cadavres puisqu’un million et demi d’Arméniens avaient perdu la vie et ne bénéficiaient pas d’une sépulture. Le réalisateur avait d’ailleurs proposé le film « Mayrig » le 27 novembre 1991 dans lequel il mettait en avant avec talent les blessures de son peuple et la nécessité pour sa famille de se réfugier en France et notamment à Marseille.
Un génocide arménien reconnu par la France
Le pape François a donc décidé de prendre parti en révélant que le premier génocide réalisé au cours du 20e siècle a touché le peuple arménien. Il reconnait donc le massacre, mais il pourrait également être au cœur de quelques tensions avec la Turquie. De nombreux pays ont reconnu le génocide, dont la France, mais la Turquie continue de préciser qu’il s’agissait seulement d’une guerre civile et non d’un massacre, les chiffres avancés sont moins importants. Cette année, le 24 avril 2015, c’est le centenaire du génocide arménien et en France, le film d’Henri Verneuil où il retrace sa jeunesse sera projeté dans certaines salles de conférence.
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