Problèmes cardiovasculaires : les femmes rivalisent désormais tristement avec les hommes !

par | 11 Juin 2023

Coeur brisé 1

Qui l’aurait cru ? Notre premier réflexe est de penser que le cancer du sein est la principale cause de décès chez les femmes : il n’en est rien car c’est l’infarctus qui les arrache souvent, avec une précocité accrue et inquiétante, à la vie. Ainsi, longtemps championnes en termes d’hygiène de vie et de longévité enviable, les femmes dérogent désormais à ces deux vertus cultivées avec soin jusqu’à présent. Nous assistons ainsi à l’émergence d’une génération en proie aux mêmes démons que les hommes. Il est nécessaire de rappeler que leur constitution les rend plus vulnérables, inconscientes ou insouciantes de se consumer intérieurement, au fait de s’exposer à des comportements à risque. Nous songeons à la consommation de tabac ou d’alcool, souvent dans le rouge, qui a explosé en un temps record, à savoir en l’espace de seulement trois décennies, en ce qui concerne la gente féminine. En Europe, les maladies cardiovasculaires, peuvent maintenant frapper les femmes très jeunes, les fauchant à un âge, se déclinant pourtant sous l’expression printanière et poétique suivante : les « vertes années ».

Les maladies cardiovasculaires fatales devancent les cancers chez les femmes et entraînent de plus en plus d’hospitalisations salvatrices

Elles représentent 42% des décès chez les femmes, occupant de façon quasi-indétrônable, une première place délétère. En effet, les cancers pointent en deuxième position mais très loin derrière : 27% des décès chez les femmes leur sont imputables, signale la Fédération française de cardiologie. Les maladies cardiovasculaires sont composites : elles comptent dans leurs rangs des pathologies variées. Ainsi, l’infarctus du myocarde (IDM ou bien crise cardiaque) truste la première place, avec 18% des décès féminins ; vient ensuite l’accident vasculaire cérébral (obstruction ou explosion d’un vaisseau sanguin irriguant en oxygène le cerveau), plus connu sous ses trois initiales, à savoir AVC, avec 14% des décès féminins, et d’autres pépins cardiaques moindres par leur dangerosité, selon la Fédération française de cardiologie (FFC). Le hic majeur concerne le diagnostic d’un infarctus chez la femme qui est malheureusement tardif car les manifestations de ce dernier sont différentes et atypiques par rapport aux hommes. Il en découle des retards de diagnostics et la survenue de complications pouvant aboutir à un taux plus important de décès. De nombreuses vies ont cependant été sauvées, comme en atteste le fait tout de même inquiétant, qu’en l’espace de seulement cinq années, les admissions, souvent dans le cadre de l’urgence, en milieu hospitalier, pour des infarctus frappant les femmes, ont emprunté la pente ascendante, selon une étude publiée mardi 8 mars 2016 dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) pour la Journée internationale de la femme. « La progression du nombre d’hospitalisations pour un infarctus du myocarde chez les femmes de 45 à 54 ans est passée de 3% par an entre 2002 et 2008 à 4,8% par an entre 2009 et 2013 », signale sonnant l’alarme l’InVS (Institut national de Veille Sanitaire).

Une accumulation de mauvaises habitudes prises par les femmes de plus en plus jeunes : le tabagisme et les hormones en première ligne

Tabagisme ou intoxication tabagique aigüe, stress découlant de plusieurs sources, qui en se cumulant ne font que l’accentuer encore et encore, sédentarité avec une dépense physique des plus minces et de plus en plus de gens travaillant en position assise, mauvaises habitudes alimentaires avec par exemple des plats pré-préparés riches en sucres cachés et bourrés tout autant d’édulcorants que d’additifs, et pour conclure, ce fléau pour la santé publique qu’est l’alcool penchant pour ne pas dire titubant du côté de l’excès, sont autant de raisons qui ont contribué à une vie dissolue chez des femmes, que nous peinons encore à évaluer sur le plan démographique, mais à la santé sévèrement sur le déclin. « C’est l’accumulation de ces facteurs qui crée le risque », souligne la FFC. « Le tabagisme est le facteur de risque majeur de l’infarctus du myocarde chez la femme jeune », précise le Professeur Daniel Thomas, président d’honneur de la FFC qui estime qu’il serait à lui seul à l’origine de 80% des infarctus. De plus les femmes sont exposées à des facteurs inhérents à leur constitution naturelle : on pense tout de suite à leurs bouleversements hormonaux qui jouent également un rôle-clé sur le plan cardiovasculaire (la pilule œstroprogestative est ainsi contre-indiquée en cas de maladies cardiaques d’autant plus si elle est combinée avec un tabagisme avéré, leur grossesse qui peut s’accompagner de complications, une ménopause arrivant entre 45 et 55 ans en moyenne et qui constitue parfois un virage important de la vie difficile à négocier). Afin de sensibiliser au plus près les femmes, surtout les plus jeunes, aux dangers encourus de par leurs écarts de conduite, dont elles sous-estiment le plus souvent la gravité, la FFC a opté, par exemple, pour la clarté avec une brochure synthétique et gratuite pour une auto-évaluation du potentiel accidentogène de chacune, qui compile des données ciblées à l’attention d’un lectorat 100% féminin.

Coeur brisé 1, Pixabay
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Rédigé par Jade Bernard

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