La NASH ou maladie du « foie gras » humain : un fléau qui n’a de cesse de progresser dans le monde entier

par | 11 Juin 2023

Obésité

Un nouvel ennemi du foie apparaît dans les pays industrialisés : la stéato-hépatite non alcoolique (en anglais « non alcoholic steatohepatitis » connue également sous son acronyme de « NASH »). Liée à trois facteurs jouant en sa faveur (l’obésité, le surpoids et la malbouffe), cette maladie connaît un une forte progression surtout dans les pays occidentaux. Elle répond aussi aux termes de maladie du « foie gras » humain ou encore maladie du soda. Un bel avenir lui semble promis, que nous ne pouvons que déplorer, avec un coût énorme pour la soigner, dans un futur proche : un grand nombre de laboratoires pharmaceutiques ont compris les enjeux financiers de ce fléau et ont déjà presque mis au point des traitements ou planchent sur.

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Les causes et les conséquences d’une accumulation excessive de graisses au niveau du foie, qui touche un nombre conséquent et croissant de personnes, à une échelle appelée à être universelle

Cette maladie serait due à une trop forte présence de graisses accumulées dans le foie. Des lésions se forment et augmentent le risque de cancer du foie pour un patient sur trois. Les principaux facteurs responsables d’une cirrhose NASH seraient l’obésité, l’hypertriglycéridémie, un tour de taille supérieur à 88 centimètres pour les femmes et 102 centimètres pour les hommes et un fort taux de cholestérol. La croissance inquiétante de cette maladie dans le monde serait due à une augmentation de l’addiction au sucre en ce qui concerne la population mondiale qui néglige la qualité et la quantité de son assiette. Cette pathologie sournoise, au premier stade de son développement, toucherait d’ores et déjà 12 % des Américains et 6 % des Européens. De surcroît, une étude, tout récemment parue dans le New England Journal of Medecine, tire la sonnette d’alarme avec le chiffre effarant de 30 % de la population mondiale en surpoids. Notons que la NASH est, aux Etats-Unis, la première cause de transplantation hépatique : l’Europe sera bientôt confrontée à pareille problématique.

Un marché éléphantesque qui pourrait atteindre 25 milliards de dollars en 2026 et qui représente une manne considérable pour les groupes pharmaceutiques s’arrachant des « biotechs »

La NASH pourrait représenter un marché pharmaceutique de plus de 25 milliards de dollars d’ici à 2026 aux Etats-Unis, en Europe occidentale et au Japon, avec une croissance annuelle moyenne de 45% par an, évalue le cabinet d’études GlobalData. Ces chiffres astronomiques nous donnent le tournis. Alors comment éviter la progression inquiétante de la NASH en matière de prévention ou l’attaquer à la racine si elle est diagnostiquée ? De la précocité de la prise en charge dépend la survie accrue du patient. Les grands groupes de la « Big Pharma » ont commencé à avoir les yeux rivés sur la NASH en 2015.  Par exemple, l’américain Allergan a racheté une biotech californienne, baptisée Tobira, pour 1,7 milliard de dollars, dans le courant de l’année 2016, pour être en course sur un marché des plus prometteurs. Trois sociétés font la course en tête, avec des candidats-médicaments en phase III, la toute dernière étape clinique avant l’octroi d’une commercialisation : les américains Gilead et Intercept ainsi que la biotech française, Genfit, qui n’est cependant pas à l’abri de tout rachat

Obésité, Pixabay – cocoparisienne
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Rédigé par Jade Bernard

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