L’obésité est une maladie chronique qui correspond à un excès de masse grasse aux complications sévères pour la santé des sujets qui en sont atteints. Les personnes en état de surpoids perdent en effet un an d’espérance de vie en moyenne. Les personnes en état d’obésité perdent trois à dix ans d’espérance de vie. Ce constat terriblement alarmiste et à ne surtout pas prendre la légère est le fruit d’une étude publiée le 14 juillet 2016 dans la prestigieuse revue britannique The Lancet.
Une étude anglo-américaine impressionnante par son ampleur statistique va dans le sens de la morbidité de l’obésité
Les chercheurs de l’université de Cambridge (Royaume-Uni) ainsi que de l’École de Santé publique de Harvard (États-Unis) ont uni leurs efforts et leur expertise pour baliser avec acuité 239 études menées entre 1970 et 2015, couvrant donc plusieurs années, et ce sur 10,6 millions de personnes adultes, partout dans le monde (Europe, Amérique du Nord, Australie et Nouvelle Zélande, Asie). De ce minutieux travail de collecte, les données de 3,9 millions de personnes ont permis de souligner l’impact négatif du surpoids et de l’obésité sur l’espérance de vie. Les scientifiques ont pour l’essentiel mesuré le risque de décès prématuré (avant 70 ans) chez ces volontaires.
Une espérance de vie qui chute dès le stade du surpoids et diminue encore plus suivant une obésité de plus en plus prononcée
Les conclusions de l’étude sont tout aussi effarantes qu’effrayantes : les personnes en surpoids perdent ainsi un an d’espérance de vie et les sujets modérément obèses trois ans. Plus les kilos s’accumulent, plus les risques de décès prématurés augmentent de façon explosive. Les personnes en état d’obésité sévère perdent ainsi environ dix ans d’espérance de vie. Par ailleurs, l’étude montre que l’effet du surpoids ou de l’obésité sur l’espérance de vie est trois fois plus grand chez les hommes que chez les femmes. L’obésité est désormais un fléau universel : l’Organisation mondiale de la santé (OMS) déplore ainsi que 35 % des adultes dans le monde sont frappés d’obésité ou surpoids.
Un premier indice fiable mais à prendre tout de même avec précaution pour calculer le surpoids et l’obésité graduelle : l’IMC
Selon l’INSERM, le diagnostic de l’obésité passe notamment par le calcul de l’indice de masse corporelle (IMC), méthode qui reste à ce jour le seul moyen simple pour estimer la masse grasse d’un individu. L’IMC correspond au poids (en kilogrammes) divisé par le carré de la taille (en mètres). Selon la classification de l’OMS, on parle de surpoids lorsque l’IMC est supérieur à 25 et d’obésité lorsqu’il dépasse 30. Il faut néanmoins rester prudent par rapport à ce calcul : pour un même IMC, la composition corporelle peut en effet varier d’un individu à l’autre. Ainsi, une femme enceinte ou un sportif de haut niveau auront un IMC élevé sans pour autant présenter d’excès de masse grasse.
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