Oskar Gröning
était le comptable d’Auschwitz, il va être jugé 70 ans après la libération. Il avait été engagé en 1941 par la Waffen SS.
Le procès d’Oskar Gröning comptable au camp de concentration a commencé mardi devant le tribunal de Lunebourg en Allemagne, il est accusé de « complicité de meurtres aggravés » et du gazage de plus de 300 000 juifs hongrois déportés au printemps 1944 vers le camp polonais Auschwitz. Il reste le symbole mondial de la Shoah, il fait partie des derniers SS jugés, car l’âge de ces personnes compromet les jugements. Il existe pourtant encore une douzaine d’enquêtes en cours, mais elles risquent de ne jamais aboutir. Oskar Gröning avait été engagé par la Waffen SS en 1941, il avait été transféré à l’administration du camp pour y exercer le rôle de comptable, lors du procès il a juré de n’avoir « jamais donné une gifle » à aucun déporté et même s’il reconnait une non-violence, il aurait tout de même participé à l’extermination par voie indirecte.
Oskar Gröning, l’ancien SS-Unterscharführer jugé
Cet ancien SS-Unterscharführer aurait selon l’enquête trié les objets personnels des déportés pour les envoyer à Berlin et il aurait au moins une fois assisté à la « sélection » des arrivants à l’entrée du camp pour y être séparé en deux groupes, ceux aptes à travailler jusqu’à la mort et les autres dirigés vers les chambres à gaz. Le procès de cet homme va durer jusqu’au mois de juillet 2015 et il sera sans doute suivi par le monde entier, pour beaucoup de médias étrangers, Oskar Gröning représente l’incarnation du mal.
Oskar Gröning subira une justice exemplaire
La justice allemande selon le New York Times est déterminée à une sévérité exemplaire et accrue pour juger les derniers SS. L’avocat Serge Klarsfeld qui a consacré sa vie a « chassé » les criminels de guerre à travers le monde a déclaré « on entend la notion de culpabilité à un point qui ne me plait pas ». Le camp d’Auschwitz a vu plus d’un million de juifs entre 1940 et 1945 mourir de faim, de torture, de maladies et brûlés dans les chambres à gaz. Il y a 70 ans que ce camp a été libéré par l’armée rouge, il resterait quelque 300 survivants.
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