Nous avons assisté à un accord bilatéral entre une nation (Le Royaume-Uni) et l’un des hommes les plus riches de la planète (Bill Gates) à la générosité sans frontières ce lundi 25 janvier 2016. Cette date sera peut-être un jour qualifiée d’historique car elle accouche d’un plan de financement ambitieux contre le paludisme. Le ministre britannique des Finances, George Osborne, et le milliardaire américain Bill Gates, dont la philanthropie s’épanouit dans une fondation à son nom ainsi que celui de sa femme (il a délaissé peu à peu Microsoft à qui il doit sa fortune afin de se consacrer à ses chevaux de bataille caritatifs), se sont alliés pour mettre un terme au fléau qu’est le paludisme. Si l’on se fie au dernier rapport de l’OMS, avec un état des lieux, en date de 2014, la population susceptible d’être infectée par le parasite s’élève à 3,3 milliards dans 97 pays et territoires, et le risque est élevé (plus d’une chance sur 1 000 de contracter la maladie au cours d’une année) pour 1,2 milliard d’individus. La menace est bien réelle et mondiale et le budget pharaonique que Bill Gates a décidé d’allouer à une bataille souhaitée gagnante culmine à 4 milliards d’euros (3 milliards de livres). Les deux hommes se sont offerts une tribune dans le quotidien anglais The Times pour « éradiquer » le paludisme étant à leurs yeux le « tueur le plus meurtrier du monde ».
George Osborne et Bill Gates font preuve de la nécessité et l’urgence d’agir
Le magnat magnanime Bill Gates et le ministre George Osborne ont annoncé officiellement l’inauguration d’un plan ambitieux suivant un calendrier précis (tous les fonds ne seront pas mis à la disposition immédiate et intégrale des personnes ou structures compétentes concernées) et atteignant 3 milliards de livres (4 milliards d’euros) pour injecter du sang neuf dans la recherche pour endiguer et osons-le éradiquer cette maladie tropicale, parmi les plus létales qui soient, dont le vecteur de transmission exclusif est le moustique (et oui, encore lui !). « Lorsqu’on parle de tragédie humaine, aucune créature ne cause autant de dévastation que le moustique », ont déclaré conjointement les deux alliés au quotidien réputé pour son sérieux outre-manche qu’est The Times. Ils classent la fin de cette tragédie humaine permanente comme « l’une des priorités sanitaires mondiales ». « Si denouveaux insecticides ne sont pas lancés d’ici à 2020, la situation deviendra critique et le nombre de morts pourrait bondir », ont-ils avoué, un zeste alarmiste, mais demeurant « optimistes que l’on puisse éradiquer le paludisme de (leur) vivant ».
Des chiffres venus des Tropiques mais qui donnent très froid dans le dos
Chaque année, nous sommes, occidentaux dans des zones géographiques qui nous mettent à l’abri, presque assuré à 100% du fait d’un climat tempéré, du paludisme, pour le moins indifférents à ce dernier. Mais il convient, en notre qualité de citoyen du monde, tout comme George Osborne et Bill Gates, de ne plus être indifférents. Les chiffres attestent d’une situation explosive : plus de 200 millions de cas avérés de paludisme dans le monde sont observés, et plus de 600 000 personnes (surtout des enfants) meurent de cette maladie parasitaire. Ce bilan est annuel. Transmise aux humains par la piqûre de moustiques contaminés et de ce fait contaminateurs à leur tour, on note parmi les symptômes les plus notables de fortes fièvres qui doivent être traitées rapidement avec des médicaments anti-paludéens (il convient de noter qu’ils ont du mal à s’inscrire dans la durée face au paludisme ingénieux pour les esquiver). La transmission paludéenne peut être évitée en utilisant des insecticides d’intérieur pulvérisés sur les murs ou dans l’air ambiant pour tuer les moustiques porteurs et en dormant à l’abri de moustiquaires.
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