Les infirmières scolaires (sans oublier leurs homologues masculins), officiant dans les collèges et les lycées, disposent désormais d’une autorisation plus souple pour délivrer la pilule du lendemain, aux jeunes filles, ayant eu un moment d’égarement ou encore une conduite à risques avec un rapport sexuel non protégé. La menace d’une grossesse, loin de se révéler désirée, les guette alors.
Un décret, paru samedi 28 mai 2016 au journal Officiel, qui spécifie l’ensemble des modalités simplifiées de délivrance d’une contraception d’urgence, à disposition d’un public féminin plus large, dans l’enceinte même des établissements du secondaire, conformément aux dispositions inscrites, dans la loi volontariste de modernisation de notre système de santé en date du 26 janvier 2016. Assistons-nous à une véritable révolution ?
Un décret qui acte d’un accès plus facile à la pilule du lendemain pour les collégiennes et lycéennes
Selon un communiqué officiel émanant de notre ministre de la Santé, Marisol Touraine, ces nouvelles mesures sont aussi combatives que nécessaires dans la continuité affirmée d’autres dispositions phares prises depuis des années déjà. Les « critères d’urgence et de détresse caractérisés » sont supprimés avec comme objectif louable de « réduire les délais d’accès » et de « faciliter le recours » à la pilule du lendemain. Il n’est cependant pas question de banaliser cette dernière mais de répondre de façon pédagogue à une demande émanant de l’élève confrontée à une problématique ingérable seule, qui peut l’enfermer dans le mutisme ou même pire le déni. Comme autre versant notable du décret, l’infirmière est dans l’obligation suivante : « proposer à l’élève mineure, qui peut le refuser, de s’entretenir avec le titulaire de l’autorité parentale ou avec son représentant légal de la démarche d’aide et de conseil mise en œuvre. »
Comment fonctionne la pilule du lendemain ou contraception d’urgence orale pour être efficace ?
Selon le site aufeminin, la pilule du lendemain est à base de progestérone, l’hormone qui empêche ou retarde l’ovulation, en empêchant l’implantation de l’œuf dans l’utérus. La pilule du lendemain doit être prise tôt après un rapport à risque pour une efficacité optimale : une fois que l’ovule fécondé s’est implanté dans la muqueuse utérine, cette pilule du lendemain ne sert plus à rien. L’efficacité de la pilule du lendemain est soumise à la rapidité avec laquelle le médicament est pris après le rapport à risque. Ainsi, la fiabilité est de 95 % pour une prise dans les 12 heures, et de 58 % pour une prise plus de 24 heures après le rapport. Inutile de prendre cette pilule du lendemain après un délai à terme échu de 3 jours après le rapport à risque, elle ne serait d’aucune utilité. Le temps est notre ennemi avec un timing très serré. Cette pilule est sous forme d’un comprimé de 1,5 mg à avaler avec un verre d’eau.
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