La prostitution fait l’objet d’un projet de loi visant à pénaliser le client. Ce procédé est dénoncé par les prostituées qui ont manifesté.
Dans un pays comme le nôtre où la prostitution est tolérée, va-t-on vers une pénalisation des clients ? Le projet de loi sera examiné demain vendredi 12 juin à l’Assemblée nationale. C’est désormais au tour des députés de donner leurs avis sur ce sujet épineux qui divise l’opinion, le texte avait été modifié par les sénateurs en mars dernier. Le sénat principalement à droite avait rétabli le droit de racolage, le parti socialiste voulait l’abroger. Le ministre de la Santé, Marisol Touraine ainsi que de nombreuses associations qui évoluent avec les travailleurs du sexe sont montés au créneau. Les « abolitionnistes » voudraient éradiquer la prostitution dans notre pays. Devant l’hémicycle, c’est la secrétaire d’État chargée des droits des femmes, Pascale Boistard qui devra défendre le texte et les intérêts de celui-ci.
Un projet qui pourrait accroître la vie précaire des prostituées
Nombreux sont à penser que la pénalisation des clients des prostituées entraînera qu’une précarisation de ladite « profession », une augmentation des maladies sexuellement transmissibles, ainsi que le SIDA. La situation des travailleuses du sexe est déjà bien complexe, un collectif important composé de plusieurs prostituées avait manifesté dans plusieurs villes de France contre cette pénalisation. Ce feuilleton pourrait s’éterniser, ce sujet brûlant continue de diviser la population directement concernée ainsi que l’opinion publique.
Une pénalisation des adeptes de la prostitution demandée
Le directeur des missions France de médecins du monde a pris la parole et il a déclaré que la pénalisation des clients entraînerait forcément une « clandestinité de la profession, il y a urgence à abolir le délit de racolage » comme il l’explique via la Voix du Nord. Il faudra attendre la deuxième lecture du projet de loi pour savoir si la suppression du délit de racolage est adoptée ainsi que la pénalisation des clients. Les réseaux de prostitutions seront et resteront en place malgré les différents projets de loi, ils fragiliseront les travailleurs du sexe, mais pas l’organisation en elle-même.
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