Pour les réfugiés, la mobilisation s’accélère dans les communes. L’ancienne ministre et aujourd’hui présidente du haut comité pour le logement des personnes défavorisées (HCLPD), Marie-Arlette Carlotti révèle dans une tribune qui a été publiée samedi sur Le Plus du Nouvel Obs, que 77.310 logements vacants sociaux pour accueillir les migrants seraient dédiés à la location.
Migrants / Crédit Photo : Wikipédia – Sara Prestianni
Ces logements sociaux sont en attente de futurs locataires depuis plus de trois mois et cela dans des régions où la demande est faible. Ces constatations sont tout de même étranges lorsque l’on sait combien il est difficile de trouver un logement en France. Les personnes sont souvent sur des listes d’attente durant parfois plusieurs années sans aucune proposition, comment se fait-il que jamais ces logements vacants ne soient sur le marché de la location sociale ? François Hollande s’est engagé à accueillir 24.000 réfugiés en deux ans, la France examinerait en moyenne 65.000 demandes d’asile en un an. Comment tous ces migrants supplémentaires vont-ils être logés ?
Accueillir des migrants en France avec des subventions
La mobilisation s’accélère au niveau local, plusieurs maires de communes ont répondu présent à l’appel lancé par Bernard Cazeneuve, le gouvernement propose de verser 1000 euros aux communes qui s’engagent à accueillir des familles de réfugiés, les bailleurs qui accepteront de louer aux migrants toucheront la même somme. Un maire qui proposera par exemple 30 logements, il encaissera 30.000 euros, peut-être une façon de faire réfléchir certaines communes.
77 000 logements sociaux vacants pour accueillir les réfugiés
Le ministre a révélé la création d’un « fonds de solidarité au financement de l’investissement » il va permettre d’aider à la construction de logements sociaux dans les villes en France. Manuel Valls devrait pour sa part annoncer dès demain d’autres mesures lors de l’Assemblée nationale consacrée aux migrants. Alors que l’Allemagne réintroduit les contrôles à ses frontières, la France souhaite-t-elle que les territoires en perte de population puissent bénéficier de l’accueil de personnes migrantes ? Chacun apportera sa réponse.
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