Un homicide récent, ayant eu lieu en Seine-et-Marne, accuse sans le moindre doute, un nonagénaire, qui a descendu, avec l’emploi d’un fusil de chasse, sa femme atteinte d’Alzheimer, avant de rater son suicide. Ce fait divers, illustre hélas le fait incontestable, que la maladie d’Alzheimer est une souffrance insupportable, tout autant pour la personne malade, que pour son entourage, aussi attentionné et compréhensif, soit-il. Cependant notre homme est accusé d’homicide aggravé, et il risque, vraiment fortement, de purger une peine en prison.
Le nonagénaire, spectateur impuissant de l’état mental se dégradant de son épouse atteinte d’Alzheimer, n’a pas usé de beaucoup de douceur, avec un coup de fusil fatal pour la soulager, puis la volonté ratée de se suicider
Sous prétexte de vouloir abréger le calvaire de son épouse, ayant atteint l’âge de 88 ans, car elle souffrait d’un déclin cognitif des plus irréversibles, imputable à la maladie d’Alzheimer, son mari, de deux ans son aîné, a commis un acte, avec une froide lucidité, en la tuant d’un coup de fusil de chasse, avant d’envisager de se suicider, dans la nuit de jeudi, dans la ville de Boissy-le-Châtel, située en Seine-et-Marne (77). C’est l’homme, de son propre chef, qui s’est dénoncé aux pompiers, par le biais d’un coup de téléphone, à une heure tardive, située aux alentours de minuit : il a avoué, avec la franchise la plus totale, avoir mis un terme aux souffrances de sa femme, et se préparer à se suicider, et ce d’une manière imminente, d’où une gestion critique de la part des secours, avec la finesse psychologique requise, pour éviter tout passage à l’acte, de la part du nonagénaire, à l’état instable.
Une enquête a été ouverte par le parquet de Meaux, pour le motif prononcé suivant, à savoir un « homicide aggravé », avec à la clé, une réclusion criminelle, à la durée évaluée, suivant la gravité des circonstances
Une fois déployés sur le lieu du drame, les secours, avec l’appui humain et logistique de la police, ont découvert le vieil homme en vie, mais blessé au visage. Il a été transporté dans un hôpital de Paris, mais avec un bonheur indéniable, son pronostic vital, n’a été, à aucun moment engagé. Une enquête a cependant été ouverte, pour homicide aggravé, par le parquet de Meaux : en effet, l’homme, ne peut être excusé, pour le meurtre son épouse, dont il est pleinement, ce qui est flagrant, le responsable, donc son destin relève, entièrement désormais, du ressort judiciaire.
Ce fait divers, à l’issue fatale pour la femme atteinte de ce fléau, qu’est la maladie d’Alzheimer, ravive le débat polémique sur l’euthanasie ou le suicide assisté, pour les personnes, presque condamnées d’office, que ce soit physiquement, ou le cas nous concernant, psychologiquement. Alzheimer affecte tout autant les malades que leurs proches : 3 millions de Français sont directement ou indirectement touchés par Alzheimer, dont le chiffre grandissant de plus de 850 000 personnes malades.
0 commentaires