Un conducteur de la ligne 60 à Paris aurait refusé l’accès de son bus à une jeune femme accompagnée d’une amie, la cause, elle portait une jupe beaucoup trop courte. Les faits ont été rapportés par le père de la demoiselle sur sa page Facebook. Le post n’est depuis plus accessible.
« C’est totalement faux »
Le délégué du personnel de la RATP invité ce matin dans la matinale de Jean Jacques Bourdin sur RMC a déclaré que les faits racontés par la jeune femme étaient faux. Selon le délégué « en aucun cas la tenue vestimentaire de ces demoiselles n’a fait l’objet d’un refus d’accéder au bus », pour lui, ce qui s’est réellement passé, l’agent de la ligne 60 se serait arrêté, mais les jeunes femmes qui fumaient n’auraient prêté aucune attention au bus. Ce dernier serait donc reparti. C’est au bout d’une trentaine de mètres, qu’elles auraient voulu alors monter dans le bus. Hors de l’arrêt, le chauffeur a refusé d’ouvrir les portes de bus. La RATP a lancé une enquête dès qu’elle a eu connaissance des faits.
Le chauffeur reconnaît « une faute de service »
Il nie les faits tels que la jeune femme les a rapportés, mais il reconnaît une faute, il aurait du s’arrêter à nouveau au vu de l’heure tardive. Pour le délégué du personnel, le chauffeur n’a commis aucun faute de service et selon lui « ce n’est qu’un non-événement ». La RATP va ouvrir une enquête interne et d’après les premiers éléments recueillis, le chauffeur si les faits sont avérés pourrait être révoqué. Ce dernier travaille dans l’entreprise depuis plus de quatre ans et n’a jamais fait l’objet d’observation quant à son comportement. Que s’est-il vraiment passé entre le chauffeur de bus et cette jeune femme de 29 ans ? L’enquête devrait prochainement le déterminer.
Une procédure disciplinaire
Le chauffeur qui n’avait pas d’antécédents est pour l’instant relevé de ses fonctions. La présidente LR de la région de l’Île-de-France demande que soit faite toute la lumière sur cette affaire, car selon elle si les dires de la jeune femme sont avérés, c’est tout simplement « scandaleux ». La secrétaire d’État chargée de l’égalité entre les hommes et les femmes Marlène Schiappa a pris connaissance de l’accusation faite à l’encontre du chauffeur de la ligne 60 et si les faits étaient confirmés, ils seraient selon elle d’une extrême gravité totalement contraire aux valeurs du service public et cela nécessiterait des sanctions exemplaires. Un appel à témoin a été lancé.
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