Onde de choc et d’émoi au vu des faits hautement probables de maltraitance ayant été le jeu pervers, hélas découvert tardivement, de trois infirmiers et deux aide-soignants envers des patients fragiles et d’autant plus vulnérables, dans un CHS (Centre Hospitalier Spécialisé) du département des Vosges. Ils sont sous le coup pour le moment d’une suspension. L’ouverture d’une enquête judiciaire, à leur encontre, par le parquet d’Epinal, est à noter, et la sanction pourrait être exemplaire.
De forts soupçons de maltraitance envers des patients diminués psychologiquement de la part de trois infirmiers et deux aides-soignants
Un vent mauvais et suspicieux souffle dans l’enceinte même d’un hôpital psychiatrique situé à Mirecourt (Vosges). Pas moins de cinq membres du staff hospitalier sont sous le coup, qui pourrait être un couperet judiciaire pour eux, d’accusations sévères qui sont du registre d’une honteuse maltraitance, que l’on peut même assimiler à de la cruauté gratuite. Ce sont nos confrères de Vosges Matin, qui ont en premier relayé ce fait divers sordide, dans leur édition du jeudi 17 mars. Les cinq intéressés mal intentionnés ont été suspendus provisoirement de leurs fonctions pour des brimades et des privations de nourriture envers les patients auxquels ils devaient apporter à contrario un soutien psychologique et un encadrement décent. Ce sont leurs collègues, qui ont informé la direction, des mauvais traitements de ces derniers, sur des patients déjà diminués.
Des soignants suspendus par mesure de précaution et la justice qui se met en marche dans la foulée pour éclairer cette sombre affaire
« Trois infirmiers ont été suspendus dès le 13 janvier et une enquête administrative a été diligentée », explique Alain Knopf, le directeur de l’hôpital, s’exprimant dans les colonnes hébétées du quotidien vosgien. L’enquête a permis de suspendre également deux aides-soignants, depuis le 1er février, pour mentionner les premières mesures coercitives prises à l’encontre des accusés à la conduite inqualifiable, selon Vosges Matin. Comble de l’ignominie, il s’avère que les victimes en question sont « fortement dépendantes », souligne Alain Knopf. Les faits auraient duré impunément depuis deux à trois ans. Les cinq soignants doivent passer devant la commission de discipline dans les semaines à venir. Ils ont piétiné tout professionnalisme et toute empathie. Une information judiciaire a aussi été ouverte pour violences sur personnes vulnérables.
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