Face aux dangers que représentent la neige et le verglas, la France renforce la sécurité routière en hiver. Les automobilistes doivent dorénavant équiper leurs véhicules de pneus hiver ou de chaînes dans certaines régions montagneuses. Mais qu’implique cette nouvelle règle pour les conducteurs et quelles sont les conséquences d’un non-respect ?
Depuis le 1er novembre 2021, suivant la loi Montagne, les zones montagneuses spécifiées requièrent l’utilisation de pneus hiver, de chaînes, ou de chaussettes à neige du 1er novembre au 31 mars. Cette initiative vise à sécuriser les déplacements et à fluidifier le trafic dans ces régions pendant les mois d’hiver. Des panneaux routiers et les Préfectures indiquent clairement ces zones.
Qui est requis d’adhérer à cette règle des pneus neige ?
Cette obligation concerne tous les véhicules, notamment les voitures légères, utilitaires, camping-cars, autocars, bus et poids-lourds. Les préfets des 48 départements couvrant les massifs montagneux délimitent les zones concernées, affectant 4.174 communes dans presque 30 départements.
- Les véhicules doivent posséder des chaînes à neige métalliques ou des chaussettes à neige dans leur coffre, permettant d’équiper au minimum deux roues motrices, ou être munis de 4 pneus hiver.
- Selon le décret, les pneus hiver portent l’un des marquages « M+S », « M.S », « M&S », ou le « symbole alpin ».
- À partir du 1er novembre 2024, seuls les pneus avec le « symbole alpin » seront acceptés.
« Uniquement les pneus identifiés par la présence conjointe du marquage « symbole alpin » (reconnu sous l’appellation « 3PMSF ») et de l’un des marquages « M+S », « M.S » ou « M&S » » seront autorisés, informe le site Service Public.
Si les usagers optent pour d’autres « pneus neige », ils devront également posséder des chaînes pour circuler durant la période définie dans les zones soumises à cette exigence.
Quelles sanctions en l’absence d’équipements hivernaux en 2023 ?
La question des répercussions pour non-conformité reste ambiguë. En théorie, conduire sans l’équipement requis pourrait entraîner une amende de 135 euros, sans perte de points. Cependant, à la date du 24 octobre 2023, aucun décret d’application n’est en vigueur. Alors que les sanctions devraient commencer en 2023, le gouvernement pourrait accorder une année supplémentaire, surtout avec l’approche de règles plus strictes en novembre 2024.
Néanmoins, en cas de conduite sur une route enneigée sans pneus hiver ou équipement approprié, les contrevenants s’exposent effectivement à une amende de 135 euros.
Quelle est la différence entre un pneu hiver et un pneu neige ?
Discerner les pneus hiver des pneus neige relève d’une subtilité souvent méconnue. Le pneu hiver, véritable artisan de la sécurité automnale, se caractérise par une gomme spéciale. Plus souple, elle défie les températures basses pour offrir une adhérence optimale sur des routes froides, humides, et même enneigées. Le dessin singulier de sa bande de roulement facilite l’évacuation de la neige fondue, réduisant ainsi les risques d’aquaplaning.
Le pneu neige, quant à lui, se distingue par ses performances exceptionnelles dans des conditions de neige épaisse. Ses lamelles profondes et son tissage complexe permettent une traction incomparable sur les voies où la neige s’accumule, promettant sécurité et stabilité dans les environnements les plus inhospitaliers. Imaginez une chaussure de randonnée robuste, conçue pour des terrains escarpés ; c’est le rôle que joue le pneu neige pour un véhicule.
La différenciation essentielle réside donc dans leur conception respective. Le pneu hiver est un compromis polyvalent, adapté à diverses conditions climatiques hivernales, tandis que le pneu neige excelle dans un manteau blanc épais. L’équipement du véhicule devrait se conformer aux conditions climatiques prédominantes de la région. Par exemple, pour un hiver rigoureux aux neiges abondantes, l’option des pneus neige semble impérieuse. Le choix reflète une préparation prudente, une véritable assurance de tranquillité pour les mois froids.
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