Dans un décret publié dimanche 5 juin 2016 au Journal Officiel, Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la Santé, rend parfaitement légales un faisceau de compétences nouvelles qui peuvent être désormais exercées par les sages-femmes : elles pourront notamment (un de leur souhaits les plus profonds) effectuer, dans un protocole révélé des plus encadrés, des interruptions volontaires de grossesse (IVG) mais avec pour seul recours mis à leur disposition et aussi secours face à une situation de détresse, la voie médicamenteuse ; la vaccination est la seconde mesure phare qui leur est permise, que ce soit pour le nouveau-né, sa maman ayant eu la joie de l’enfanter après l’avoir porté, et de son entourage familial le plus proche afin de protéger au maximum ce petit être vulnérable, dont l’immunité à peine éclose se révèle minime mais ne cessera par la suite de grandir si sa croissance millimétrée s’épanouit dans la norme.
Un décret ajoutant à des responsabilités énormes deux nouvelles attributions essentielles : l’IVG par voie médicamenteuse et la vaccination indispensable
Cette mesure, prévue par la loi de modernisation de notre système de santé (la loi de santé a été promulguée le 26 janvier 2016), a été prise, par décret, tout comme le seront beaucoup d’autres, pour « faciliter l’accès des femmes à l’IVG et améliorer la vaccination dans l’entourage du nourrisson, conformément aux recommandations du Haut conseil de la santé publique (HCSP) » explique le ministère de la santé dans un communiqué. La loi repense le rôle et la place de certains corps (évolution du rôle et de la place des sages-femmes, ce qui nous concerne, et aussi autorisation octroyée aux pharmaciens de vacciner par exemple). La loi reconnaît de nouveaux métiers (celui d’infirmier clinicien).
Tour d’horizon pour se rendre compte des réalités d’un métier injustement méconnu et aux idées reçues qu’est celui de sage-femme pourtant très riche
La profession de sage-femme bénéficierait ainsi, selon le ministère de la santé, de missions élargies, « mieux reconnues et plus en phase avec la réalité du métier ». » La sage-femme est une spécialiste des grossesses normales. Elle suit les femmes enceintes dont elle a la charge, du diagnostic de la grossesse jusqu’au jour de l’accouchement. Mais le rôle de la sage-femme ne se limite pas à la grossesse. La sage-femme a aussi les compétences nécessaires pour le assurer au quotidien le suivi gynécologique des femmes (contraception, diagnostic de grossesse, rééducation périnéale, IVG médicamenteuse). L’aspect relationnel est également très fort et pas moins de 5 années d’études sont indispensables.
Marisol Touraine lancera mardi 14 juin, une campagne nationale d’information pour faire connaître toute l’étendue des compétences des sages-femmes
Prévue dans un plan global pour les sages-femmes en 2014, une campagne nationale d’information visant à mieux faire connaître l’étendue de leurs compétences, bénéficiant donc d’un double bénéfice, mais demeurant prisonnière des clichés du grand public voire même de son mutisme puisqu’il connaît trop peu ou très mal, les fonctions échues aux sages-femmes, sera lancée le mardi 14 juin. Selon le communiqué, dont nous avons pris connaissance, les outils d’une telle campagne seront annoncés lors d’un déplacement ministériel au sein d’une maison de santé où diverses professions de santé se côtoient et tâchent de combiner leurs compétences avec l’objectif du bien-être des patients.
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