Malheureusement, en France le bilan est très lourd, chaque année ce sont plus de 216.000 femmes qui subissent la violence de leur conjoint ou d’un proche, seulement 16% d’entre elles portent plainte. Les victimes de viols sont encore plus discrètes, elles ne sont que 10% à se rendre dans les bureaux de police. Le personnel en charge de cette violence est actuellement trop mal formé, il passe très souvent à côté du réel problème. C’est pour remédier à cette insuffisance que la ministre de la Santé a annoncé la mise en place de plus de 539 référents « violence », ils seront déployés dans tous les services d’urgence.
Parfois, 70% des femmes sont violentées
Plusieurs dispositifs existent pour venir en aide aux femmes, en outre un numéro de téléphone le 39.19 offre aux victimes de violences (conjugale, mariage forcé, au travail, mutilations) une écoute anonyme, une information. Ce numéro est accessible gratuitement 7 jours sur 7 du lundi au vendredi de 9 à 22 heures, les samedis, les dimanches, les jours fériés de 9 à 18 heures. La violence faite aux femmes est l’une des formes les plus systématiques, répandues dans le monde, on estime que dans certains pays plus de 70% des femmes sont victimes d’une violence physique ou sexuelle perpétrée par un partenaire à un moment de leur vie.
Former les équipes à affronter les faits de violence
Hier, 27 juin, c’était le lancement du dispositif. Tout au long de la journée, les référents ont été formés à mieux prendre en charge les victimes de violence, cette journée a été organisée par la mission interministérielle. Marisol Touraine a donc lancé un plan de plus de 66 millions d’euros sur trois ans afin d’améliorer la situation actuelle. La ministre de la Santé a tenu à rappeler aux référents que leur mission première serait de former, sensibiliser l’équipe médicale à la thématique des violences.
Déploiement des référents dans les services
Les femmes qui sont victimes de violences ne portent pas toutes plainte, les référents auront comme rôle, celui de les convaincre en douceur avec tact, délicatesse de se rendre aux commissariats. L’aide est essentielle, les femmes qui ont subi des violences physiques de la part d’un proche sont dans le désarroi, elles ont besoin d’écoute, de compréhension. Le médecin généraliste, Gilles Lazimi contacté par pourquoidocteur a tenu à préciser que la formation des référents était déjà un très bon début, certaines villes manquent encore d’écoute dans ce domaine.
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