Les violences conjugales sont au cœur d’une journée internationale. A cette occasion, Taubira partage ses plans et dresse un bilan révoltant.
Les violences conjugales sont de plus en plus nombreuses puisque les cas ont quasiment doublé en l’espace d’une décennie. Pour cette journée internationale dédiée à l’élimination de la violence faite aux femmes, le gouvernement souhaite rappeler que chaque année près de 216 000 femmes sont victimes de coups donnés par leur conjoint. En général, elles ne portent pas plainte, mais seulement 16 % osent franchir le pas. Christiane Taubira dresse également un bilan révoltant en précisant que de 2004 à 2013 le nombre de condamnations pour violences conjugales est passé de 9 129 à 17 972.
Un téléphone pour dénoncer les violences conjugales
Les violences conjugales ont donc malheureusement augmenté de 96.9 % depuis 10 ans. L’une des fondatrices de « Osez le féminisme » révèle que sur le sol français « l’arsenal législatif n’est pas mauvais, mais c’est la volonté politique qui est trop faible ». Il y a pourtant un an, François Hollande s’était engagé à lutter contre ce fléau destructeur et humiliant. Le gouvernement prévoyait le téléphone « grand danger » qui est désormais généralisé. Le nombre d’appareils devrait donc passer de 147 à 400 d’ici l’année prochaine. Ce dispositif a pour objectif de faciliter le dépôt de plainte ainsi que les appels à l’aide.
Après les violences conjugales, un stage de sensibilisation
Toutefois, le collectif qui lutte contre les violences conjugales estime que les mesures ne sont pas assez efficaces. « Osez le féminisme » demande l’inscription d’une mention, « féminicide » dans le Code pénal, car les « meurtres de femmes ne sont pas de simples faits divers ». Caroline De Haas qui est l’une des fondatrices précise selon La Montagne qu’une femme sur 10 est victime de violences conjugales au cours de sa vie. En parallèle, Christiane Taubira souhaite qu’un stage de sensibilisation soit mis en place en plus des peines de prison et du suivi judiciaire selon une information du Parisien. Le journal révèle également qu’une enquête devra voir le jour dès la prise d’une plainte. En dehors des conséquences psychologiques et sociales, rappelons que ce fléau reste un sujet tabou.
Un magistrat dédié aux violences conjugales
Les femmes humiliées, terrorisées et en souffrance ont souvent peur de porter plainte à cause d’éventuelles représailles plus sévères et aussi par amour pour leur conjoint. Aujourd’hui, plusieurs manifestations sont organisées en France pour lutter contre les violences conjugales. Christiane Taubira propose enfin la création d’un magistrat qui sera un interlocuteur entre les victimes, les associations et les services sociaux.
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