En fin de soirée, une femme âgée de 41 ans appelle le SAMU car elle ne se sent pas très bien, en effet, des fourmillements inhabituels ainsi qu’une difficulté d’élocution l’inquiète fortement. Elle est infirmière depuis plus d’une vingtaine d’années, elle sait donc que son état est préoccupant. Le médecin qui prend son appel ne la prend pas au sérieux, il croit à une « dépression, une ivresse ». Après lui avoir recommandé d’aller se reposer, il met fin à la communication, laissant la femme face à un AVC.
Aujourd’hui handicapée, après plus de 18 mois de rééducation, la justice lui a donné raison, le médecin du SAMU n’a pas suivi le protocole de régulation
Un accident vasculaire cérébral se produit lorsqu’une partie du cerveau est privée de sang brusquement. La gravité va dépendre de la localisation, de l’étendue des zones touchées. L’AVC est la première cause de handicap acquis non traumatique, avec plus de 30.000 patients qui gardent de lourdes séquelles. Selon l’organisation mondiale de la santé, un accident vasculaire cérébral se produit toutes les cinq secondes dans le monde. Améliorer les traitements existants, favoriser la récupération cérébrale restent actuellement des pistes pour la recherche. Les spécialistes insistent sur le fait que la prise en charge d’un AVC, d’un infarctus du myocarde doit être immédiate afin de donner aux patients toutes les chances de survie. Malheureusement des progrès sont encore nécessaires en France pour arriver à mieux comprendre, dépister les AVC.
La décision du médecin régulateur a été lourde de conséquences, l’habitante de Loire Atlantique est aujourd’hui handicapée
Heureusement pour elle, elle n’est pas décédée des suites de son AVC mais si le médecin du SAMU avait répondu à son appel comme il aurait du le faire, elle serait peut être actuellement moins touchée. Après l’appel, elle s’est traînée jusqu’à la porte de ses voisins, comme elle ne pouvait plus se servir de ses mains, elle a cogné à la porte avec sa tête, des gestes qui n’ont fait qu’aggraver son état selon des propos soulignés par les experts mandatés par la justice. Celle-ci a estimé que le médecin n’avait pas fait son travail correctement. Elle recevra plus de 350.000 euros du CHU de Nantes, des assureurs. Aujourd’hui, elle a abandonné son ancien métier pour devenir secrétaire dans l’établissement où elle exerçait son ancienne profession. L’indemnité a servi à aménager son logement au vu de son handicap.
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