Les personnes en situation de précarité bénéficiant de la couverture maladie universelle complémentaire seraient victimes pour la plupart de discriminations de la part de certains professionnels de santé, médecins, spécialistes, dentistes… Une situation mise en évidence en début de semaine par le défenseur des droits. Dans le communiqué, on apprend que par exemple, les personnes les plus pauvres, les praticiens ont l’habitude de les nommer les patients CMU, une manière de stéréotyper les individus, de les mettre dans des cases au même titre que certains profils. Des professionnels de santé n’hésitent pas à rediriger ces patients vers d’autres structures. Ce refus de soins est-il vraiment le comportement qu’un médecin devrait avoir, n’est il pas là pour soigner ? Ont-ils le droit de refuser un patient sous prétexte qu’il est bénéficiaire de la CMU ?
Les patients qui possèdent la CMU sont parfois pointés du doigt
La couverture maladie universelle complémentaire vous permet de bénéficier d’une complémentaire santé gratuite si vous remplissez les conditions suivantes : résider en France depuis trois mois, être en situation régulière, avoir des ressources mensuelles inférieures à un certain montant. Grâce à elle, vous ne payez plus les prestations chez les médecins, les dentistes, dans les laboratoires d’analyses, à l’hôpital. Sous certaines conditions, vous ne payez plus les verres, la monture des lunettes, les prothèses dentaires, auditives. Si vous êtes bénéficiaire de cette CMU, des réductions de gaz, d’électricité, de transports en commun sont également prévues. Les propriétaires de cette complémentaire santé gratuite seraient victimes trop souvent de préjugés de la part des médecins libéraux. Le défenseur des droits a rendu publique une étude sur le sujet.
Cette enquête a été menée auprès de plus d’une cinquantaine de médecins généralistes, de spécialistes et de dentistes
Les résultats recueillis démontrent qu’une certaine dérive a été constatée chez plusieurs praticiens. Les personnes bénéficiant de la CMU sont soupçonnés pour la plupart d’être des fraudeurs, de pratiquer une surconsommation de soins, d’un absentéisme, en un mot, on les classe parmi les plus difficiles à soigner. Cette situation est pourtant interdite par la loi, l’article L-1110-3 du code de la santé publique qualifie cela comme étant illégal. Le conseil de l’ordre des médecins pour répondre à ces accusations graves a annoncé qu’il allait saisir ses chambres disciplinaires. Tous ces médecins qui pratiquent la discrimination vont-ils enfin se rendre compte que même les plus démunis ont le droit à la santé ?
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