La peste est une maladie de rongeurs imputable essentiellement à la puce du rat. Lors de son paroxysme au milieu du quatorzième siècle, portant le le nom funèbre de « Peste noire » pour qualifier son caractère épidémique, des plus violents, au sein du continent européen, elle a décimé plus de 40 % de la population française : une statistique qui fait froid dans le dos. Si la France est épargnée depuis 1945, la peste a fait sa réapparition dans la région de Santa Fe, au Nouveau-Mexique, où deux nouveaux cas ont été recensés cette semaine, selon le New York Times. Notons que les Etats-Unis sont le seul pays « riche » avec un foyer infectieux pour l’instant isolé.
Deux nouveaux cas de peste recensés au Nouveau-Mexique en plus d’un premier cas en début d’année : la peste se soigne très bien grâce à des antibiotiques et nulle victime n’est à déplorer
Le département de la Santé du Nouveau-Mexique a ainsi joué la carte de la transparence en portant à la connaissance de tous les publics que deux femmes, âgées de 52 et 62 ans, avaient contracté la maladie dans cet Etat du sud du pays. Notons qu’un homme, âgé de 63 ans, avait été contaminé au début de cette année 2017. Les trois patients ont été hospitalisés et ont reçu des soins ad hoc pour rentrer chez eux au bout de seulement un laps de temps très court (quelques jours), selon encore le New York Times. Nous voyons les progrès accomplis par la médecine (au Moyen-Âge, une fois la peste contractée, l’espérance de vie n’était que de trois jours) que nous devons à Alexandre Yersin, qui découvre, en 1894, que la peste est causée par le bacille Yersinia pestis. Des traitements vont être élaborés. La streptomycine, le chloramphenicol et les tétracyclines sont, à présent, les antibiotiques, de référence, pour le traitement approprié de la peste.
Les Etats-Unis sont l’unique pays occidental frappé de nouveau par la peste sévissant surtout sur le continent africain avec pas moins de 1 600 victimes à déplorer lors de la dernière décennie
D’après l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), l’Afrique demeure le continent le plus touché avec 90 % des cas de pestes répertoriés. La peste va de concert avec la pauvreté, des conditions sanitaires déplorables, sans oublier une forte promiscuité avec les rongeurs propagateurs du mal dans ces foyers de résurgence. Le diagnostic étant hélas malheureusement trop tardif, l’antibiothérapie intervient trop tard, et ainsi, surtout au Congo et à Madagascar, sur les 20 000 cas recensés, au fil de la dernière décennie, 1 600 ont été mortels selon l’American Society for Tropical Medicine and Hygiene. Prenons note de la prédominance de la peste bubonique sur la peste pulmonaire. Elle est caractérisée, après une incubation rapide, par un syndrome infectieux fortement sévère (forte fièvre, atteinte profonde de l’état général) et une hypertrophie du ganglion lymphatique (bubon).
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