Les mises en cause sont nombreuses, ce rapport édité par le contrôleur général des lieux de privation des libertés « CGPL » a dressé un bilan de la situation des plus catastrophiques. Depuis 2008, l’année de sa création, le CGPL a rendu plusieurs visites dans ces structures, plus de 112 et malheureusement le constat n’est guère réjouissant. Deux facteurs ont été pris plus particulièrement en considération, l’isolement, la contention des malades et il semblerait qu’au vu des premières conclusions de ce rapport, ces pratiques sont courantes dans ces établissements de santé mentale.
L’isolement dans les hôpitaux psychiatriques
L’isolement est « un soin à part entière » et il se pratique souvent dans les hôpitaux psychiatriques, sur la prescription du médecin en charge du patient, ce dernier est placé dans un espace clos d’où il ne peut pas sortir seul, la contention, elle est mise en place à l’aide de liens, d’attaches, de camisoles de force ce qui immobilise les gestes des malades durant le temps jugé nécessaire. Depuis une vingtaine de’années, ces deux méthodes qui ne présentent pas d’efficacité thérapeutique reconnue sont pourtant en recrudescence.
Des dérives se multiplient dans les hôpitaux psychiatriques
Les malades enfermés et immobilisés sont exclus dans des endroits où ils ne peuvent pas prévenir le personnel soignant en cas de malaises graves, ils doivent attendre le passage des infirmiers ou s’ils ont un peu de chance, ils peuvent être repérés si la chambre est équipée de caméras de surveillance. La contention et l’isolement bafouent la dignité des patients et ouvrent la porte à bien des dérives.
Des pratiques humiliantes dénoncées par le CGPL
Les hôpitaux psychiatriques accueillent les patients qui représentent un danger pour eux-mêmes ou pour autrui. En France, la création des établissements de santé mentale a été obligatoire dans chaque département depuis 1838. Les premiers traitements administrés aux patients à cette époque impliquaient bien souvent des confinements, des restrictions et tout cela dans un climat brutal. Aujourd’hui en 2016, les choses ont tout de même évolué, mais il reste encore de nombreux efforts à fournir pour sécuriser au mieux les patients.
Le CGPL a mis en évidence certains faits qui mettent en danger l’intimité des malades tout en les humiliant, le personnel dans ces établissements se retrouve avec des charges de travail conséquentes et de ce fait, la facilité se dirige vers l’isolement et la contention, des faits regrettables.
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