S’inscrivant dans une mauvaise dynamique, confirmée dans sa lancée, se révélant des plus funestes, les chiffres la Sécurité routière, se révélant glaçants, sont tombés tel un couperet, ce vendredi 15 avril, et ils ne sont pas bons du tout, pour le mois de mars 2016. En effet, ce dernier, avec 257 tués, soit une hausse de 14,2% par rapport au mois de mars 2015, inquiète dangereusement. La Sécurité routière, à qui incombe notamment la mission de sauver les vies, ne doit pas dédouaner les conducteurs de leur part de responsabilité indéniable, comme l’avait rappelé un de ses slogans, devenu culte « Tous responsables », dans les accidents de la route, qui pourraient dans une grande majorité, être évités. Un pic des plus morbides, qui avait déjà été atteint consécutivement, en 2014 puis en 2015, pourrait l’être également au terme de l’année 2016, mais il est encore tant d’agir, en mettant KO, tout fatalisme. Ces statistiques alarmantes devraient appeler, les prétendus as du volant, à une prise de conscience, l’emportant sur leur laxisme, accidentogène.
Le mois de mars et le premier trimestre de cette année 2016 ont été particulièrement terribles, en pertes humaines, sur les routes métropolitaines
Le nombre de personnes tragiquement emportées par la mort, sur les routes de France, prises dans leur ensemble (autoroutes, départementales, ou encore communales) a augmenté de 14,2% en mars, avec 257 personnes tuées, soit 32 de plus qu’au même mois de 2015, a déploré vendredi la Sécurité routière. Et ce n’est pas tout. Le constat est délétère, sur les trois premiers mois de l’année, qui accusent particulièrement le coup, avec une nette augmentation de 3,3%, par rapport au premier trimestre 2015, ce qui nous maintient dans une hausse, sans discontinuité, de la mortalité routière enregistrée depuis deux ans. Le mois de mars a été marqué par un fait divers tragique, dont nous nous serions idéalement passé : il s’agit, vous vous en doutez du terrible accident de car, n’ayant pu être évité, qui a eu lieu le 25 mars dernier, dans le département de l’Allier, avec pour terminus fatal, une collision frontale, d’une violence incroyable, avec un poids lourd. Le bilan a marqué les esprits : douze Portugais, habitant une terre réputée pour sa quiétude, à savoir la Suisse, n’ont pu échapper à la faucheuse, fréquemment au rendez-vous, à la moindre défaillance, qu’elle soit technique aussi bien que humaine. La vigilance est de mise au volant, de même que, soulignons-le, une voiture dont l’état de marche ne laisse pas à désirer. Ces deux facteurs sont élémentaires, mais ne manquent pas d’être oubliés, souvent par négligence, ou un sentiment d’invincibilité, du chauffeur.
Un mois de mars noir pour la Sécurité routière, quelque peu enlisée, qui stagne dans l’ornière indésirable, des 2 années précédentes (2014 et 2015)
Tous les indicateurs sont dans le rouge, en ce mois de mars décidément noir, et plus grave encore, en règle général, à la hausse. On note ainsi une augmentation du nombre d’accidents corporels (4 378 soit +4,1% par rapport au mois de mars 2015), de même pour les personnes blessées (5 487 soit +5,4%) et pour clôturer le tout, de celles ayant été hospitalisées (1 910 soit +5,3% par rapport au mois de mars 2015). La Sécurité routière ne pouvait pas rester sur ce statut quo, avec abdication, voie express pour le défaitisme. Elle s’est donc inscrite dans l’action pour inverser la courbe ascendante. Fin mars, les préfets ont reçu une circulaire leur demandant de renforcer les contrôles routiers, précise le communiqué de l’ONISR. Alors que de nombreux automobilistes s’apprêtent à prendre la route à l’occasion des vacances scolaires, la Sécurité routière appelle les conducteurs « à la plus grande prudence » et poursuit : « Il a été demandé aux préfets, par circulaire en date du 31 mars, d’accentuer les contrôles routiers et de solliciter la mobilisation des maires pour que les polices municipales viennent renforcer l’action des forces de l’ordre ». Avec déjà deux années meurtrières d’affilée, 2014 (3 384 morts soit +3,5% par rapport à 2013), puis 2015 (3 464 tués soit +2,4% par rapport à 2014), la France a, pour ainsi dire, enclencher la marche arrière, car nous n’avions pas connu deux années consécutives de hausse de la mortalité routière depuis 35 ans. Nous égalons un piteux record.
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