IVG et le délai de réflexion : une suppression optée par les députés
Pour l’IVG, les sept jours imposés pour une réflexion sont désormais supprimés. Ce délai a été mis à la trappe par les députés.
Les députés ont voté à l’Assemblée la suppression du délai de réflexion qui était obligatoire entre la première et la deuxième consultation pour obtenir une IVG (interruption volontaire de grossesse). Cela a été voté lors de l’examen en commission des affaires sociales du projet de loi sur la santé. Le nombre d’IVG dans le monde a été estimé à 42 millions soit un taux de 29 IVG pour 1000 femmes en âge de procréer. En France, chaque année, il y a environ 200 000 à 215 000 avortements soit 14 pour 1000 femmes de 15 à 49 ans, mais la tendance générale est à la baisse. Il y a deux méthodes pour interrompre une grossesse : celle qui consiste à l’ingestion successive de deux produits qui ont pour but de faire cesser celle-ci et l’autre manière concerne la chirurgie sous anesthésie locale.
Une IVG sans délai de réflexion choisie à l’Assemblée
A la suite d’une IVG, il n’y a aucune augmentation de risque de stérilité, de fausses-couches ou de grossesse extra-utérine. Une contraception doit être discutée avec le médecin ou la pose d’un stérilet immédiate peut être faite en toute sécurité. En France, les femmes avortent encore anonymement, mais selon un rapport il semblerait qu’un accompagnement psychologique de celles qui demandent une IVG est trop souvent négligé, dans certaines régions l’avortement est encore d’accès difficile même 40 ans après l’adoption de la loi Veil.
Une suppression importante pour la décision d’une IVG
La délégation aux droits des femmes pense que ces sept jours de réflexion plaçaient les femmes dans une position de faiblesse et que cette semaine supplémentaire ne changeait rien à la décision déjà bien réfléchie, mais pour toutes celles qui veulent encore un peu de temps rien ne les empêche de prendre cette réflexion. Elle ne sera surtout pas imposer. En France, le délai pour avorter est de 12 semaines, au-delà les médecins ne peuvent plus pratiquer l’IVG. Ce vote est une victoire pour la liberté féminine. Désormais, il n’y a plus que la stérilisation, la PMA (la procréation médicalement assistée) et la chirurgie esthétique ou des dons de certains organes qui nécessitent un délai de sept jours de réflexion.
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