La colère gronde en France depuis quelques jours au sein du milieu hospitalier qui a appelé à la grève ce mardi 11 juin dans le cadre de la « journée de mobilisation et de grève nationale » qui coïncidait avec le vote solennel du Sénat sur le projet de loi Santé.
Le projet de loi
Avec comme enjeu principal la lutte contre le désert médical, la ministre de la santé Agnès Buzin prévoit dans son projet de loi « Ma santé 2022 » :
- La suppression du numerus clausus qui fixe chaque année le nombre de places ouvertes en deuxième année de médecine
- Le déblocage d’une enveloppe de 715 millions d’euros
- La révision de la carte hospitalière avec d’un côté la labellisation de 500 à 600 hôpitaux de proximité et d’un autre côté la fermeture de certains services
- La création de 4000 postes d’assistants médicaux
Les revendications des personnels hospitaliers
Trois mois après le démarrage de la grève dans les services des urgences, les personnels hospitaliers ont décidé de suivre le mouvement en s’opposant au projet de loi qui d’après eux ne changera rien à la situation intenable qu’ils dénoncent et qui ne fait pas apparaître leurs revendications.
De meilleures conditions de travail
En mettant en avant la profonde fatigue physique et psychologique liée au rythme de travail qu’exige le secteur, les soignants revendiquent une reconnaissance de leurs conditions de travail instables à travers la possibilité d’un départ à la retraite anticipé.
Une revalorisation des effectifs
Face à une surabondance de prise en charge de patients qui a doublé en 10 ans, les manifestants hospitaliers réclament la création de 100 000 postes supplémentaires dans les hôpitaux de France.
Une hausse des rémunérations
En invoquant une augmentation des moyens, les grévistes réclament une majoration de 300 euros net par mois. Avec 219 voix pour et 93 contre, l’ensemble du projet de loi Santé a été adopté ce mardi 11 juin par le Sénat.