En France, pour se désaltérer, prendre de l’eau pour faire son café, sa vaisselle, remplir une bouteille, il suffit d’ouvrir le robinet, l’eau alors coule abondamment sans aucun problème. Ce réflexe est tellement devenu banal que nous nous soucions très peu de toutes ces personnes, de tous ces enfants pour qui ce geste n’est pas si simple. Des milliards d’individus boivent encore de l’eau souillée par des matières fécales, ces propos ont été soulignés par l’organisation mondiale de la santé ce jeudi.

La population ingurgite cette eau impropre et souillée par les matières fécales

Les décès dus à cette eau impropre à la consommation sont malheureusement multiples, plus de 500.000 morts par diarrhées chaque année sont référencées selon des résultats communiqués par le directeur du département santé publique et environnement à l’OMS. Les maladies provoquées par cette eau souillée sont multiples : choléra, typhoïde, dysenterie. Dans le monde, l’eau n’est pas toujours source de vie, elle peut aussi entraîner la mort. En effet, elle véhicule des micro organismes, des bactéries qui peuvent engendrer des maladies graves lorsqu’ils pénètrent dans le corps humain. Les bactéries sont extrêmement nombreuses dans les eaux souillées par les déjections animales, humaines. L’Europe a par le passé énormément souffert d’épidémies dues à l’eau, la dernière remonte au XIXe siècle, des milliers de personnes ont succombé au choléra. Aujourd’hui, ces épidémies concernent les pays chauds qui ne disposent pas de latrines, ni de traitements d’eau, elles sont contaminées par les matières fécales, la population boit cette eau.

Quelle serait la solution pour qu’enfin tous les habitants de la planète aient à leur disposition une eau saine, pure qui ne causerait aucune maladie ?

Il faudrait injecter plus de 114 milliards de dollars par an afin d’assurer un accès universel à une eau potable. Bill Gates a fait de l’eau son combat, il a financé le développement d’une machine capable de transformer les excréments humain, un plus pour les pays défavorisés. Cette initiative reste faible, mais si tout le monde se donnait la main, chaque enfant de la planète pourrait se désaltérer sans craindre de mourir. Il faudrait atteindre les objectifs du développement durable fixés par l’OMS. Les politiques du monde entier sont-ils prêts pour ce chantier de grande envergure mais tellement nécessaire ?