François Hollande demande aux abatteurs de « rendre des comptes » alors qu’il se trouve à Dijon. Sensible aux protestations, il a décidé de prendre la défense des éleveurs et de mettre de l’ordre dans le monde agricole.

François Hollande

François Hollande / Crédit Photo : Wikimédia – Jean-Marc Ayrault

Le chef de l’état en déplacement à Dijon a rencontré les éleveurs, comme à son habitude, il est à l’écoute et très sensible aux problèmes que rencontrent le monde agricole actuellement, le président de la République a demandé à la grande distribution de faire un effort, il était aujourd’hui indispensable, car les prix du lait et de la viande doivent absolument remonter, les éleveurs et les agriculteurs n’arrivent plus à vivre de leurs métiers.

François Hollande estime que des efforts doivent être réalisés par la grande distribution

Le discours du chef de l’état a été d’une extrême fermeté, il a demandé aux abatteurs que maintenant il faut « rendre des comptes », il a rappelé que la crise que traversait le monde de l’agriculture et de l’élevage était très importante et que les mesures qu’il avait prises avec son gouvernement, notamment les allègements des charges et la restructuration de la dette, c’est avant tout pour aider les jeunes agriculteurs qui arrivent dans le métier, mais il a souligné que des efforts étaient encore à faire en ce qui concerne la viande bovine et porcine, la grande distribution doit faire l’effort indispensable pour qu’enfin les producteurs de viande et de lait puissent travailler et en vivre.

Les abatteurs pourraient ne pas être les seuls responsables

François Hollande lors de son discours a prononcé : « le gouvernement, le ministre de l’Agriculture ainsi que le ministre de l’Économie sont mobilisés pour que l’on arrive à ce résultat » comme le rapporte L’express. Les abatteurs sont-ils les seuls responsables ? Peuvent-ils payer plus cher ? Les abatteurs ont au-dessus d’eux les industriels qui eux subissent la pression des distributeurs, les grandes surfaces en particulier, elles détiennent le pouvoir et le monopole. Les abatteurs ont augmenté leurs prix, mais pas de 5 centimes par kilo de viande et par semaine, comme cela était prévu.

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La grande distribution a les cartes en main, va-t-elle revoir ses marges et donner un peu de souffle à ce monde agricole en souffrance ? Les barrages vont-ils être levés, notamment à Lyon ? Toutes ces questions restent pour l’instant dans le flou. La France est face à un réel problème agricole.