Le milliardaire Michael Bloomberg s’est lancé le 24 novembre dans la course au fauteuil de la Maison-Blanche qui doit se tenir en 2020. Retour sur le profil d’un candidat qui a connu les deux camps et sur son entrée tardive dans une compétition déjà serrée pour l’investiture.

Un milliardaire pour faire face à un milliardaire

Classé 9e fortune mondiale par Forbes, l’homme d’affaires du haut de ses 77 ans est à la tête d’un empire de médias et de finances. Un empire qui lui a permis d’évaluer sa fortune personnelle à près de 58 milliards de dollars. Candidat démocrate, il a été par le passé dans le camp républicain. Jugé par certains comme un opportuniste, l’ex-maire de New York, compte bien mettre à profit tous les moyens à sa disposition pour que l’actuel Président ne soit pas réélu. En témoigne une campagne de spots télé dans laquelle le milliardaire n’a pas hésité à mettre la main à la poche avec des sommes astronomiques.

Une approche qui a bien entendu avivé des réactions de ses rivaux qui ont décrié que les élections ne sauraient être achetées.

Une annonce tardive qui mise sur un plan risqué

En effet, l’approche du candidat démocrate le prive des prochains débats démocrates, pourtant primordiaux pour gagner des points pour sa qualification. Ces débats ont pour but d’attirer des donateurs, une étape dont le candidat peut bien se passer.

S’il mise sur ses trois mandats à la tête de la métropole de New York, ainsi que la gestion qu’il y a effectuée, le milliardaire pense plus un autre concours de qualifications. Faisant l’impasse sur les premières primaires, il souhaite démontrer toutes ses aptitudes en tant que candidat idéal ailleurs. Une démonstration prévue lors de son passage dans les gros états du « Super Tuesday », prévue en mars.

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Cette stratégie avait notamment été adoptée par Rudy Giuliani, et s’était soldée par un échec cuisant pour le candidat républicain.