La ministre de la Santé, Marisol Touraine part en guerre contre l’obésité et la malfouffe, elle a expliqué dans les colonnes du Parisien les conditions dans lesquelles ces codes couleur allaient être mis en place à la rentrée, plus de 50 grandes surfaces seront tirées au sort et serviront de pilote en la matière. L’expérience durera trois mois, chaque signalétique sera évaluée dans dix supermarchés, plus de 800 produits seront étiquetés. Ces nouveaux codes couleur vont-ils faciliter les achats et la consommation des Français ?
Des couleurs pour épauler les consommateurs
Savoir ce que l’on achète et surtout ce que l’on mange est primordial. Il existe tellement de colorants, d’additifs, le savoir en toute connaissance de cause peut être une arme contre l’obésité, mais les produits chimiques ne seront pas indiqués et c’est très regrettable. L’agence nationale de sécurité sanitaire (ANSES) reste tout de même prudente, certains nutriments ne seront pas affichés sur les étiquettes. Du vert pour les aliments équilibrés à consommer à volonté, du bleu de temps en temps, de l’orange modérément et le violet pour les aliments les plus gras en toute petite quantité.
L’objectif de ces codes couleurs
L’objectif du gouvernement : mieux guider les consommateurs dans leurs achats et leur nutrition, mais certains professionnels de santé s’inquiètent en précisant que si le consommateur n’achète plus de chocolat, car il aura le triangle violet, ne va-t-il pas développer des comportements compulsifs ? Les consommateurs vont-ils vraiment jouer le jeu et apprendre davantage à la lecture de ces nouveaux codes ? Le but est bien sûr qu’en un seul coup d’œil, le consommateur puisse évaluer la qualité nutritionnelle du produit et, malgré cette initiative qui semble aller dans la bonne direction, certains médecins nutritionnistes s’interrogent sur ce système et sa réelle valeur.
Attention aux comportements compulsifs dangereux
Ne va-t-on pas stigmatiser certains produits pour en faire des aliments ultra dangers alors qu’il suffit bien souvent d’équilibrer son alimentation pour rester en forme et se faire un plaisir sucré de temps en temps. Cela est recommandé pour ne pas tomber dans des comportements compulsifs dangereux. Les produits chimiques ne seront pas indiqués et c’est fort regrettable, car on connait les effets dévastateurs des perturbateurs endocriniens et ceux sur l’organisme. Lutter contre l’obésité, un grand oui, mais ces logos seront-ils vraiment efficace ? L’éducation alimentaire s’apprend dès la petite enfance et ce sont aux parents de trouver le bon mode d’emploi.
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