Les contrats responsables dévoilés au début de l’année 2016 devaient normalement assurer aux employés un socle de protection social en plafonnant certains remboursements, l’idée était ingénieuse mais une étude menée par le cabinet Mercer vient remettre en question ces nouvelles dispositions, le reste à charge des assurés ne cesse de s’alourdir. Seulement 27% des médecins qui pratiquaient des dépassements auraient adhéré au CAS. Les remboursements ont diminué pour les assurés. L’enquête a été menée auprès de 1,3 million d’assurés, des salariés travaillant pour la plupart dans les 2000 entreprises avec plus de 70% de contrats responsables. Le constat est loin d’être celui espéré, le reste à charge a parfois doublé pour les assurés selon le Parisien.
Un véritable débat concernant le remboursement des soins
Les principales dispositions de ces contrats responsables devaient réduire le reste à charge, réguler les dépassements d’honoraires, maîtriser l’évolution des tarifs principalement dans le domaine de l’optique, améliorer la prise en charge de plusieurs postes de soins. Cette réforme devait être appliquée par toutes les mutuelles, les compagnies d’assurance dès le début de l’année 2016. Le contrat responsable a pour but principal de responsabiliser le patient sur ses dépenses de santé afin d’être correctement remboursé, l’assuré doit prendre de bonnes habitudes, fini les consultations multiples auprès de spécialistes sans passer par le médecin traitant.
A terme, le gouvernement espérait que cette réforme fasse baisser le coût des dépenses. Les conséquences pour les assurés sont telles que le reste à charge pour les assurés a augmenté. Les compagnies d’assurance se défendent en précisant que les nouvelles modalités devront prendre le temps d’être instaurées. Dans le Figaro de septembre dernier, pour une consultation auprès d’un gynécologue facturée 72 euros totalement prise en charge, l’assuré doit maintenant débourser 16,05 euros de sa poche après le complément de sa mutuelle.
François Fillon se penche déjà sur une éventuelle réforme
Cette nouvelle étude vient remettre en question le bon fonctionnement de cette mesure, de plus en plus d’assurés ne comprennent pas pourquoi ils ne sont plus remboursés comme auparavant. En moyenne pour le cabinet Mercer, le reste à charge pour les employés est passé de 8,40 euros à 16,90 euros chez un spécialiste. Le directeur adjoint santé et prévoyance explique que de nombreux salariés devront attendre 2018 avant de basculer dans cette nouvelle réforme. L’accès aux soins va t-il s’améliorer ? Les patients sont actuellement de plus en plus pénalisés entre les déserts médicaux, le nombre de médecins en baisse… Le candidat à la présidentielle François Fillon prévoit de revoir la répartition des soins surtout les plus bénins.
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