Le pari réussi de l’AP-HP et du Samu de Paris pour que continuent de battre les cœurs de Paris

par | 11 Juin 2023

Coeur brisé 1

Pour sauver davantage de personnes, victimes d’un arrêt cardiaque, notamment si ce dernier est réfractaire, l’AP-HP et le Samu de Paris innovent avec l’utilisation, bénéfique et tout terrain, de la circulation extracorporelle. Cette technique n’est plus l’apanage des chirurgiens.

Coeur

Suite à une expérimentation, menée dans le plus grand secret, pour maîtriser tous les paramètres d’une innovation des plus prometteuses, l’AP-HP et le Samu de Paris nous la divulguent

« Paris : une crise cardiaque opérée sur le quai du métro Duroc » titrait Le Parisien, le 24 août 2016. Cette information a d’emblée été nuancée par le quotidien phare de la capitale qui a parlé d’une pratique de « technique de circulation extracorporelle (et non une intervention chirurgicale à cœur ouvert, comme indiqué dans un premier temps) mise en place en cas de défaillance cardiaque sévère, sur le quai du métro ! » L’AP-HP (Assistance publique -Hôpitaux de Paris) n’avait par ailleurs confirmé une nouvelle aussi sensationnelle et était plutôt restée réservée. Nous constatons cependant avec bonheur que cette discrétion s’inscrivait dans le cadre protocolaire d’une recherche, conduite durant l’année 2015, par des équipes de l’AP-HP et du Samu de Paris. Cette dernière est achevée et ses résultats enthousiasmants ne sont plus un secret pour personne.

Professionnels du monde la santé et grand public peuvent mesurer une innovation, pour le moins inédite, pour le moins osée, qui permet enfin une prise en charge meilleure des victimes, presque d’emblée exposées à une mort certaine, d’arrêts cardiaques réfractaires. Il s’agit d’individus dont le coeur s’arrête et reste insensible aux massages cardiaques qui sont utilisés pour le relancer. Notons que leur cerveau ne défaille pas.

La pose d’une circulation extracorporelle (ECPR), pour traiter au mieux tous les arrêts cardiaques, dans le cadre de l’urgence, augmente l’efficacité de la prise en charge et le taux de survie

L’intervention, dans le cadre de l’urgence, qui a démontré, via de crédibles essais, sa pleine utilité, nécessite la pose d’une circulation extracorporelle (ECPR), utilisée par les chirurgiens et les réanimateurs. La circulation extracorporelle remplace, en effet, d’une façon temporaire, d’une part la fonction de pompe du cœur et d’autre part la fonction d’oxygénation des poumons durant les interventions en chirurgie cardiaque. Elle est utilisée lorsque des opérations doivent être effectuées sur un cœur immobile, exempt de flux sanguin, par exemple en cas de pontage aorto-coronaire, de remplacement d’une ou plusieurs valvules cardiaques, de fermeture de communications anormales entre différentes cavités cardiaques ou de réparation de gros vaisseaux (aorte).

Le geste, complexe de prime abord, car hors des salles d’opération, de la mise en place d’une ECPR a été effectué sur tous les terrains possibles par les services d’urgence et a démontré sa pleine efficacité. La survie des patients, en ayant bénéficié, avec immédiateté, est plus élevée, que celles de ceux qui ont directement été envoyés à l’hôpital. Si l’ECPR n’est pas la panacée (on ne ressuscite pas les morts), elle est un facteur progressiste.

Coeur brisé 1, Pixabay
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Rédigé par Jade Bernard

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